A l’ouest, le réseau cuma prépare son événement dédié à l’élevage. Dès ce début d’année, les organisateurs du Mécaélevage du 14 juin prochain en Maine-et-Loire ont accéléré leur travail de préparation. Et pour dessiner les grandes lignes et définir les objectifs de la journée, ils ne sont pas allés très loin: le programme décline les grandes préoccupations actuelles des éleveurs dans la région.
Un premier sujet qui mobilise de l’énergie et des interrogations: la méthanisation. Le site choisi pour ce prochain Mécaélevage est tout proche d’une unité de production de biogaz. Elle sera le décor d’un atelier dédié aux professionnels actuels et futurs de la filière. Toutes les questions de l’impact d’une telle diversification sur la gestion des effluents sur un territoire, sur les groupes de cuma épandage seront aussi au cœur de la journée qui s’intéressera autant à la valorisation des lisiers et digestats qu’aux moyens d’épandage, dans un secteur où de nombreuses coopératives sont impactées par l’obligation d’enfouir les lisiers de canard.
Des améliorations simples et accessibles
Mécaélevage 2018 posera aussi un regard sur d’autres opportunités à saisir, largement accessibles aux éleveurs. L’atelier dédié à l’autonomie fourragère s’oriente vers les outils et les méthodes déjà existants et qui permettent d’améliorer l’autonomie d’un système sans le bouleverser, tandis qu’un espace du site sera consacré aux intercultures. «Ce n’est pas vrai tous les ans, mais il y a parfois des fenêtres qui nous permettent de cultiver et récolter de la biomasse entre la moisson et l’automne», explique le président du comité d’organisation, Philippe Levron. L’atelier donnera les clefs pour réussir ces cultures estivales, quand le pari peut être gagnant.
Des fondamentaux
Enfin, les principales cultures, qui restent celles sur lesquelles l’éleveur peut baser un système fourrager, auront bien entendu leur place dans le programme, avec un travail sur l’ensilage de maïs et un atelier sur l’herbe dont l’angle sera le coût de la récolte.