En finir avec les préjugés ! Voilà l’axe de communication retenu par la Fédération nationale des cuma pour communiquer positivement sur les cuma dans le secteur agricole. C’est la première fois que le réseau se lance dans une telle opération. L’objectif : casser les idées reçues sur les cuma afin de séduire les jeunes générations et les agriculteurs qui ne sont pas encore en cuma. Les cuma, ce sont des groupes ouverts.
Les cuma c’est techno, les cuma c’est pro et c’est éco !
Autrement dit tout le monde à un intérêt à travailler en groupe. Que ce soit dans le partage et les échanges d’expérience mais aussi pour réduire les coûts d’utilisation de sa faucheuse ou de son tracteur. Cette campagne est là pour ça. Pour rappeler la pertinence de cette organisation collective dans un contexte où les charges n’ont jamais été aussi élevées et pour dire stop aux idées reçues.
Fake news : Déconstruire les à priori
Cinq grandes idées reçues sur les cuma ont été retenues. Car oui, ces cas se sont déjà produits dans certaines cuma, mais ils sont bien loin de représenter le fonctionnement des collectifs. Voici l’une des vidéos qui sera diffusée sur les réseaux sociaux.
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1. « Les cuma, c’est pour ceux qui n’arrivent pas à se faire du blé, épis c’est tout ! »
Nan, mais sérieux ! L’argent est évidemment un argument central et souvent le point d’entrée pour adhérer à une cuma. Acheter une faucheuse à quatre, ça coûte toujours moins cher que tout seul. Faut pas avoir fait BAC +5 pour comprendre ça. La cuma permet de maîtriser les coûts de production par la réduction des charges de mécanisation et par l’accès à du matériel de pointe trop onéreux pour une exploitation. Et l’emploi partagé permet également de substantielles économies.
2. « Les cuma, c’est l’agriculture ancienne génération. »
La cuma peut être un point clé dans l’installation des jeunes en agriculture. Le renouvellement des générations est en marche. Il est certain qu’il y a encore de la génération des années 1970 en place, mais les collectifs s’ouvrent. Notez aussi l’argument économique pour les jeunes installés, limitation de l’endettement, accès à de l’emploi partagé, partage d’expériences, accompagnement et soutien des adhérents.
3. « En cuma, le matériel ne vole pas haut. »
Dans les cuma presque un tracteur sur deux est de la marque John Deere ou Fendt. La modulation se développe en cuma. La filière robot en France compte sur les cuma pour la vulgarisation des technologies. C’est dans les cuma que l’on a accès à des machines innovantes, puissantes, et très avancées technologiquement.
4. « En Cuma, c’est chacun pour soi chacun chez soi. »
Mais cette solidarité trouve un appui puissant au sein du groupe, quelle que soit sa forme : l’organisation de chantiers collectifs, le soutien et les conseils aux jeunes qui s’installent, l’accompagnement d’un agriculteur blessé ou malade, la lutte contre l’isolement. Les exemples sont tellement nombreux que l’on pourrait en écrire des livres.
5. « Les cuma, c’est ‘has been’ niveau services. »
Cela fait des années que l’on entend l’expression « La cuma au-delà de la machine ». En effet, la cuma, c’est bien plus que ça. Le réseau propose de nombreux services à ses adhérents : du hangar atelier au mécanicien, de l’emploi partagé, des chantiers collectifs, des aires de lavage… Elle facilite également la mise en place d’assolement en commun, de projets d’ateliers de transformation, de méthanisation, etc.
Mobilisation pour cette campagne de communication du réseau cuma
Cette campagne sera diffusée dans Entraid’, sur les réseaux sociaux et via les fédérations de cuma. Des partenariats sont également en cours. « Mais soyons réalistes ! Le réseau cuma n’a pas les moyens de s’offrir de grands plans média, avec de l’achat d’espaces sur plusieurs mois. En revanche, si chacun, fédération, cuma, adhérent se mobilise pour en faire la promotion, que ce
soit lors d’événements locaux, lors de visites dans les lycées agricoles ou les OPA, nous pouvons avoir un impact fort. Comme pour le fonctionnement de la cuma, la réussite de cette campagne passera par le collectif », conclut Matthieu Goehry le nouveau président de la fncuma.