Dans le département de la Loire, ce sont 31 cuma qui possèdent un broyeur ou aplatisseur pour la fabrication d’aliments à la ferme. Chaque année, ces matériels réalisent en tout 35.000 tonnes de marchandise. Certains arrivent en fin de vie et doivent être renouvelés. D’autres ont des salariés attitrés dont le temps de la retraite a sonné. C’est sur ces constatations qu’a germé l’idée de l’achat d’un camion usine.
Trois cuma portent le projet
Après plusieurs démonstrations organisées par la fdcuma et l’entreprise ABMF, disposant d’un camion-usine sur le département de la Saône-et-Loire, une décision devait être prise pour l’abandon ou la poursuite du projet. Trois cuma ont finalement décidé de s’occuper de ce dossier : la cuma du Gand, la cuma du Botoret et la cuma Fourragère du Roannais. Cette dernière portera l’investissement qui, pour ce type de matériel, tourne autour de 300.000 euros. Ensemble, ces cuma fabriquent 3.000 tonnes d’aliments par an. Il faudrait 4.000 tonnes pour arriver à des tarifs raisonnables. Maintenant que le dossier est pris en main, gageons que d’autres se décideront à rejoindre le projet.
Aujourd’hui, des devis ont déjà été demandés pour le camion porteur et l’usine. Une possibilité d’aide à l’investissement dans le cadre de l’autonomie alimentaire est étudiée. Un voyage en Allemagne chez le constructeur d’usines SMH Gmelin sera certainement organisé, sans compter qu’il faut aussi trouver une personne qualifiée pour conduire, faire fonctionner et entretenir la machine. Un défi puisque l’objectif est que la commande soit passée d’ici à la fin de l’année.