Lorsque l’on envisage l’achat d’un matériel, comment savoir ce qu’il coûtera réellement en fonction de l’utilisation ? Le réseau cuma a développé différents outils utiles pour travailler sur les charges de mécanisation, comme le calculateur Cumacalc.
Le calculateur Cumacalc, une aide pour les agriculteurs et les cuma
Cumacalc est un petit calculateur qui, en fonction de son prix d’achat, des taux d’intérêts, etc. simule un coût à l’heure, ou à l’hectare, d’un matériel. C’est en quelque sorte un outil d’aide à la décision. Il y a tout un tas de paramètres à prendre en compte pour décider d’acheter un matériel agricole. Ce qu’il coûtera réellement fait partie de ceux qui sont indispensables. Les informations que Cumacalc renseigne sont donc à mettre dans la balance. Cela vaut pour la cuma qui étudie une création d’activité ou un renouvellement. C’est vrai aussi pour l’agriculteur qui envisage un équipement ou qui travaille sur sa stratégie, et y compris s’il est en phase d’installation.
C’est un outil accessible ?
Justine Lemonnier : Le calculateur est disponible gratuitement en ligne sur le site cumacalc.fr. Il a été conçu pour être utilisé seul. Réaliser une simulation prend moins de cinq minutes. L’utilisateur peut comparer différentes situations, en faisant varier le volume d’activité et la durée d’emprunt. Ceci dit, il est possible de solliciter l’aide d’un conseiller et ça peut être intéressant, au moins pour réaliser ses premières simulations.
Je vois un autre intérêt dans le cadre d’un projet d’achat, c’est que Cumacalc liste un peu tout ce à quoi il faut penser quand on investit. Il demande le prix d’achat, mais aussi le mode de financement, le taux de l’emprunt… Cela peut donner des idées.
Et est-ce que le résultat sera fiable avec le calculateur cumacalc ?
Justine Lemonnier : L’objet de Cumacalc est bien de fournir une estimation. Plus on y renseigne des données réelles, plus elle sera pertinente. Heureusement, beaucoup de paramètres sont connus au départ, comme le prix du matériel indiqué sur le devis, les taux d’intérêt…
En revanche, c’est vrai qu’il y a des items qui peuvent différer dans la réalité. Les frais d’entretien, rarement connus en amont, en sont un exemple. L’agriculteur peut néanmoins déterminer une fourchette. Je conseille plutôt de se référer à la valeur haute de celle-ci, afin de s’éviter les mauvaises surprises.
Une fois que l’on a obtenu sa simulation de coût prévisionnel, qu’en faisons-nous ?
Justine Lemonnier : La plupart du temps, le résultat de la simulation sera mis en comparaison dans Cumacalc avec la référence moyenne des cuma. C’est un peu la même information que l’on retrouve dans le guide des prix de revient. Même en dehors d’une étude d’achat, celle-ci permet à la cuma de confirmer que son tarif est relativement bien situé ou d’identifier qu’elle dispose certainement de marges de manœuvre.
Et peut-être que l’agriculteur qui réalise un chiffrage pour un projet d’investissement individuel aboutira à un résultat qui montre que par rapport au tarif de son ETA ou au coût en cuma, la solution d’acheter lui reviendra plus cher. Mais comme je le disais, il y a d’autres paramètres à prendre en compte dans ce genre de décisions.
Par exemple s’il estime que la puissance dont il dispose n’est pas suffisante pour le matériel de la cuma ou parce qu’elle est située trop loin… Il pourra très bien faire un choix qui ne serait pas le plus économique, mais avec une réelle connaissance des impacts de sa décision.
Pour aller plus loin
Justine Lemonnier : Les conseillers du réseau cuma disposent d’autres outils, Mécaflash et Mécagest notamment, qui permettent l’analyse de la mécanisation d’une exploitation agricole.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
