Le principe repose sur la stimulation des défenses naturelles des plantes. En offrant une petite séance d’UV à ses cultures, l’agriculteur pourra réduire drastiquement la dose des produits issus de la chimie qui lui sont aujourd’hui nécessaire. «L’exposition à certains types d’UV induit un stress général de la plante», explique Yves Matton qui représentait sa start up au Grand prix 2017 de l’académie des technologies. Ce stress «active son métabolisme. La plante génère des substances qui la protègent efficacement contre divers pathogènes.» C’est ce mécanisme que cherche à induire l’outil qu’UV Boosting développe.
Une séance d’UV stressante
Le système fonctionne donc un peu comme un vaccin, «sauf qu’on repasse plusieurs fois». L’argument commercial est de réduire le recours aux substances phytosanitaires, sans perte technique. D’après les premiers essais en vigne et maraîchage sous serre, la promesse pourrait être tenue. Yves Matton annonce une réduction de la dose appliquée sur une saison jusqu’à 70%, grâce à sa solution. «Nous avons aussi une demande de la part de l’horticulture d’ornement», complète-t-il en espérant mettre son offre sur le marché dès 2019 ou 2020.