Le Polonais, qui a pris ses fonctions en décembre, doit rencontrer le président français Emmanuel Macron à l’ouverture du salon samedi, avant de revenir plus longuement lundi et mardi pour s’entretenir avec des agriculteurs et plusieurs représentants syndicaux de différents secteurs.
« Il sera très difficile d’atteindre les objectifs ambitieux de la PAC, des priorités comme le Pacte vert européen, sans un soutien à la hauteur pour les agriculteurs », a-t-il déclaré dans un entretien réalisé avant le sommet extraordinaire sur le budget à long terme 2021-2027.
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Pas d’accord définitif sur la PAC à Bruxelles
Le sommet s’est achevé vendredi soir sans accord. Les dirigeants européens devront se retrouver pour en discuter de nouveau.
La proposition de la Commission européenne pour le prochain cadre financier pluriannuel coupe largement dans le budget de la PAC: 324,3 milliards d’euros pour 7 ans, contre 382,8 dans le budget en cours (en prix constants 2018, et en tenant compte du départ des Britanniques).
Inquiétude sur le budget de la PAC
Le deuxième pilier de cette politique historique de l’Union – le développement rural – est plus affecté par les baisses envisagées que le premier, celui des aides directes.
Outre le budget de la PAC, les thèmes de discussions avec les agriculteurs ne manqueront pas au Salon pour le commissaire.
« Les agriculteurs sont inquiets pour leur avenir, la direction que prend la réforme de la PAC, les nouveaux défis, en particulier le Pacte vert européen, la stratégie De la Ferme à la table, ou encore celle sur la Biodiversité. Mon rôle est de parler avec eux et de les soutenir dans ce processus », a-t-il assuré à l’AFP.
La réforme de la PAC est retardée par la discussion sur le budget pluriannuel, les ministres refusant de prendre position sans connaître le montant qui y sera attribué.
En conséquence, l’UE est en train d’adopter des mesures transitoires pour que les aides puissent continuer sans interruption pendant un an, après la fin de la PAC en cours.
« J’espère que cela sera suffisant. Notre plan, c’est de finir cette année la base législative pour la réforme. L’année prochaine, le travail sera très intensif pour préparer et approuver les plans stratégiques nationaux, qui sont l’élément-clé de la réforme. Et nous voulons être prêts pour appliquer le nouveau modèle de la PAC le 1er janvier 2022 », a expliqué le commissaire.
Il a averti que les négociations sur les plans stratégiques « ne seront pas faciles ». « Je suis optimiste sur le fait que nous aurons assez de temps », a-t-il cependant assuré.