Cette somme inclut les missions liées à l’agriculture proprement dite (à hauteur de 3,1 milliards), mais aussi en matière d’enseignement et de recherche dans le domaine agricole. Cette rallonge, qui représente une hausse de 700 millions d’euros par rapport au budget 2016, « intègre le financement des 7 points de baisse de cotisations sociales, soit 480 millions d’euros, pour continuer à assurer le budget de la MSA » (Mutualité sociale agricole), a expliqué mercredi le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll lors d’un point de presse.
Le 17 février, en pleine crise agricole, le Premier ministre Manuel Valls avait annoncé une baisse de sept points du taux de la cotisation personnelle maladie des exploitants agricoles qui cotisent auprès de la MSA. Cette hausse de budget permettra également de financer une dotation de 30 millions d’euros pour accompagner la sortie des quotas sucriers dans les départements d’outre-mer, une dotation de 40 millions d’euros pour augmenter le nombre d’enseignants et de chercheurs, et une dotation de 15 millions pour les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC).
Plan de sauvetage
Concernant le plan de sauvetage de l’élevage lancé à l’été 2015 et les autres mesures qui ont suivi, « c’est la solidarité nationale qui prend en charge les grands enjeux », les mesures ne sont donc pas imputées au budget du ministère de l’Agriculture, a déclaré M. Le Foll. Celui-ci a cependant pris sur son budget en 2016 le financement de tout ou partie du Fonds d’allégement des charges ou FAC (150 millions d’euros), du fonds national de gestion des risques en agriculture (150 millions) de l’assurance récolte (100 millions) et des aides à la filière des palmipèdes suite à la grippe aviaire (130 millions).
Concernant les mesures que le ministre va annoncer la semaine prochaine pour aider les filières en difficulté, dont les céréaliers, « on va mobiliser le budget de l’État », a assuré le ministre. Pour la mise en place d’un fonds de garantie qui permettra aux agriculteurs de se refinancer auprès des banques, le ministre a précisé qu’il avait fait appel à la banque publique Bpifrance et à la Société interprofessionnelle artisanale de garantie d’investissements (Siagi). Le plan de sauvetage de l’élevage avait permis de traiter l’an dernier 45.000 dossiers, mais les services du ministère estiment que 80.000 à 100.000 exploitations ont aujourd’hui besoin d’être refinancées, faute de trésorerie.
Paris, 28 sept 2016 (AFP)