Soutenir le revenu et la bifurcation vers l’agroécologie, assurer la sécurité sanitaire et préparer le renouvellement des générations : voici les trois priorités revendiquées par le Ministère de l’agriculture. Un budget de 5,987 milliards d’euros est prévu pour l’agriculture. Soit, «+20% par rapport à 2022» se félicite Marc Fesneau.
256 millions pour l’assurance récolte
Le Ministère a détaillé les points marquants de ce budget. Notamment l’effort budgétaire consacré au nouveau système d’assurance récolte. Coût: 256M€. Malgré les difficultés actuelles que rencontre l’agriculture biologique, le Ministère réaffirme aussi son intention de poursuivre le développement du Bio. L’objectif est d’atteindre 18% de la SAU en 2027.
+7% pour la sécurité alimentaire
L’influenza aviaire a frappé de très nombreux élevages en 2022 (21 millions d’animaux abattus au cours de l’hiver 2021-2022). Et dans le sillage de cette crise sanitaire, d’autres crise menacent également l’activité agricole: peste porcine, tuberculose bovine, xylella fastidiosa… En conséquence, le projet de loi de finances rehausse à 655M€, les moyens consacrés à la sécurité sanitaire des aliments, la santé de la protection animale et des végétaux.
Davantage pour l’enseignement et l’installation
C’est quasiment un mantra. Tous les ministres de l’agriculture plaident pour former et installer davantage de jeunes. En 2023, le budget de l’enseignement agricole augmentera de 4%. Cette décision s’inscrit dans le prolongement de la loi d’avenir annoncée le 9 septembre par le Président de la République qui prévoit notamment à l’horizon 2030, une ligne budgétaire ciblée sur le portage foncier.
En effet, l’augmentation régulière des prix des terres bloquent de nombreux candidats à l’installation confrontés aussi au manque de foncier disponible. Une situation en lien avec le système actuel d’aides à la surface, qui alimente la dynamique d’agrandissement des exploitations en place…
Budget agriculture 2023: autres coups de pouce
Le budget prévoit des crédits supplémentaires pour des secteurs jugés prioritaires. Citons:
. La formation d’un plus grand nombre de vétérinaires.
. L’augmentation du budget disponible pour l’exonération de cotisations patronales en faveur des travailleurs occasionnels.
. La protection des forêts conte les risques de feu.
. L’inclusion scolaire pour des élèves en situation de handicap, …
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