Les résultats courants des éleveurs bovins – viande évalués en 2017 (d’après les réseaux d’élevage Inosys, voir l’étude complète) varient beaucoup en fonction du système d’exploitation. Dans l’étude publiée en février 2018 sur le site de l’Idele, on apprend que ce sont les exploitations naisseurs-engraisseur de jeunes bovins avec cultures de vente, qui s’en tirent le mieux. Le revenu moyen courant s’élèvent à 34 500 €/UMO. Ils sont suivi de près par les éleveurs spécialisés naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins intensifs à 33 800 €/UMO. Suivent ensuite : les engraisseurs de jeunes bovins avec cultures de vente (25 700 €), les naisseurs extensifs (22 800 €), les naisseurs –engraisseurs de veaux sous la mère (21 000 €). Ce sont les éleveurs naisseurs de bovins intensifs qui ferment la marche avec un revenu estimé à 17 500 €/UMO.
Revenus en hausse, mais modestes
Ces chiffres sont en hausse par rapport à l’année décevante de 2016. Mais ils restent toute de même modestes au regard du temps et des contraintes de travail de l’élevage bovin, du risque encouru, des capitaux investis, de la technicité requise pour obtenir de bonnes performances technico-économiques. Au sein d’un même système, les résultats diffèrent beaucoup également. L’amplitude de revenus, entre le quart des éleveurs situé dans l’échelle haute des revenus et le quart situé dans l’échelle basse, est considérable. Près de 50 000 € de revenu courant/UMO pour le quart supérieur des naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins avec cultures de vente, contre un peu plus de 10 000 € seulement pour les éleveurs du quart inférieur !
Amplitude des revenus pour les éleveurs de bovins viande
La situation financière des éleveurs de bovins viande est toujours à la merci de très nombreux facteurs, climatiques, sanitaires, politiques, … 2017 n’échappe pas à la règle. Qualité et volumes des fourrages, embargo russe sur le bœuf, accord sanitaire pour l’envoi de bovins vivants vers la Turquie, FCO … La liste des événements susceptibles de peser sur les cours des animaux est longue. « Les conséquences sur l’évolution des prix sont variables en fonction du type de produit, des dates de sortie et de la zone » analyse l’Institut de l’Elevage. Ajoutons aussi dans les facteurs de revenus, le poids important des aides PAC dont les variations peuvent impacter lourdement les exploitations en fonction de la situation de chacune d’elles : effet de la convergence des paiements découplés, évolution de l’ICHN …
Lire aussi l’article sur les revenus des éleveurs bovins-viande en 2016