Météo France l’affirme : l’hiver 2015-2016 a été le plus chaud depuis 1900. Sur le terrain, le blé et l’orge poursuivent leur croissance, avec parfois quelques semaines d’avance par rapport à 2015. Des céréales d’hiver qui occuperaient 7,4 millions d’hectares en 2016 selon Agreste, soit une progression de 1,9% sur un an.
«Epi 1 cm» : un marqueur important
Dans cette vidéo, Arvalis-Institut du végétal rappelle comment reconnaître le stade«épi 1 cm».
Les derniers bulletins de santé du végétal (parus début mars) situent la majorité des parcelles de blé tendre entre le stade «fin tallage» et «épi 1 cm», selon les régions. Ce dernier stade est un marqueur très important car des interventions précises y sont rattachées : fertilisation azotée, régulateur de croissance, désherbage de rattrapage, fongicide…
A l’est du Loiret, Gilles a déjà réalisé son premier apport d’azote.
Je fini le premier apport sur les blés !! pic.twitter.com/NN4IgTzcFU
— Gilles vk (@gilles_vk) 29 février 2016
Charly, apprenti agricole dans le Jura, est lui aussi sur les chapeaux de roue.
Engrais sur colza fait, plus qu’à attaquer les 80 ha de blé pic.twitter.com/jgSqe381G2
— CHARLY✏️ (@CharlyDegrange) 26 février 2016
Landry, agriculteur en Vendée, invitait à faire preuve de patience.
L’épi pointe tout juste le bout de son nez !
Il ne faut pas se presser à passer l’ #azote !#agriculture #blé #orge pic.twitter.com/zDjZrBsXMo— Landry Perrocheau (@LandryPerrochea) 25 février 2016
Une année «extrêmement précoce»
Comme l’explique Arvalis-Institut du végétal, «le stade « épi 1 cm » marque le début de la montaison. En deux mois, la culture passe d’environ 1 t à 10-15 t de MS/ ha à la floraison. Elle va absorber 150 kg d’azote voire plus. Il est donc important d’accompagner cette croissance en apportant l’azote nécessaire». Un apport à moduler au plus près des besoins.
Dans sa messagerie Bourgogne/Franche Comté, à ce stade, l’institut conseille d’apporter la plus forte dose d’azote dont on réservera, généralement, 40 unités dédiées à un pilotage plus précis entre les stades « dernière feuille pointante » et « gonflement ». «C’est la bonne méthode pour assurer une teneur en protéines élevée sans pour autant prendre de risque vis-à-vis du rendement».
Il constate par ailleurs que l’année s’annonce « extrêmement précoce », avec environ 10 jours d’avance par rapport à la médiane des 20 dernières années en plaine de Dijon. Dans le nord de l’Yonne, les spécialistes s’accordent à classer 2016 comme «l’année la plus précoce depuis 20 ans !»