Les moissonneuses françaises pourront se targuer d’avoir produit de la qualité. Les producteurs de blé, tendre comme dur, ont su valoriser les conditions climatiques plutôt favorables, notamment lors de la période de récolte. Le 14 septembre, FranceAgriMer et Arvalis dressaient leur bilan de la récolte de céréales à paille 2022 lors d’une conférence de presse. Leur analyse se base sur 500 échantillons de blé tendre et 150 de blé dur à l’échelle du pays.
Bilan de la récolte 2022: des lots bien secs
Plus de 50% des livraisons de blé tendre analysées présentaient une teneur en eau inférieure à 12%. En comparaison, le résultat moyen sur 2017 à 2021 est de 21%. De plus, la bonne note est générale pour l’ensemble du territoire. «Cela présage d’une conservation qui ne posera pas de problème», précise Adeline Streiff.
L’ingénieure du pôle qualité technologique et sanitaire des céréales d’Arvalis réitère cette bonne appréciation d’ensemble pour le blé dur. 55% des échantillons contenaient moins de 12% d’eau cette année, contre 43% des échantillons en moyenne quinquennale. Tandis que seulement 4% (contre 16% en moyenne) sont au-delà de 13% d’eau.
Une moisson à 11,4% de protéines en moyenne, mais de qualité
Les temps de chute de Hagberg traduisent également les bonnes conditions de cette moisson 2022. 96% de la collecte de blé tendre est au dessus de 240s. C’est 10 points de mieux que la moyenne de référence. 74% de la collecte de blé dur est au dessus de 250s (contre 63%).
En revanche, la teneur en protéines moyenne de la récolte de blé tendre n’est que de 11,4%. Et si 73% des échantillons restent supérieurs à 11%, seulement 42% font mieux que 11,5%, contre 72% selon la moyenne quinquennale de référence. Ce critère empêchera ainsi a une partie de la collecte d’atteindre la classe ‘premium’. Néanmoins, «la majorité des blés remplissent les critères de la classe ‘supérieur’», se satisfait Adeline Streiff, en soulignant surtout la bonne qualité des protéines.
D’une région à l’autre selon un gradient nord-sud, mais aussi au sein des zones de production, les poids spécifiques sont variables. Pour autant, la moyenne est plutôt bonne. Et quasiment un quart de la production dépasse les 80kg/hl. «Les poids spécifiques peuvent être très élevés dans le nord», constate Chatou Laouan Brem Boundi, chargée d’étude FranceAgriMer.
Pour le blé dur, notons enfin un taux de GMF (grains germés, mouchetés, fusariés) à 0,7%. 98% des échantillons ne dépassent pas 2% de GMF cette année, contre seulement 3% en moyenne quinquennale.
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