Face aux scandales qui ont éclaté ces temps derniers dans certains abattoirs, Stéphane Le Foll met en garde contre les réactions émotionnelles, quand le pays hérite en fait d’une longue histoire. « Plutôt que d’être dans la loi et l’interdit, il faut avoir de la force et de la cohérence dans le temps pour faire changer les choses ». Il affirme vouloir prendre le sujet « à bras le corps », avec plus de transparence et en insufflant des investissements, des règles, de la formation. Dans le domaine des techniques de production, également pointées du doigt pour certaines, il estime nécessaire des changements profonds.
Pas d’herbivores sans carnivores
Le bien-être animal ou le statut de l’animal méritent donc selon lui l’attention de tous : « On aurait tort de penser que c’est un sujet pour personnes sensibles ». Mais Stéphane Le Foll soulève une autre question à ses yeux plus lourde de sens, sur les motivations d’une partie des défenseurs des animaux. « Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il y a derrière une philosophie disant qu’il ne faudrait plus manger de viande ». Or, il s’agit selon lui d’une « erreur sur la conception même de la vie, sur ce qu’est la nature. Il n’y a jamais eu d’herbivores sans carnivores ».
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