Les betteraviers en réflexion à un mois des semis

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Les betteraviers en réflexion à un mois des semis

Densité de semis, réglages, semoir mécanique ou pneumatique... Autant d'interrogations sur la machine la plus à même de répondre aux besoins de la cuma.

La fin des quotas betteraviers a poussé les groupes sucriers à aller vers une augmentation des surfaces. Dans un contexte de matériel vieillissant, les producteurs réfléchissent à l’évolution de leur matériel. Début février, la fdcuma de la Marne a invité les producteurs à faire le point sur les évolutions des semoirs.   

La première campagne hors quotas débutera dans moins d’un mois. Alors que de nombreux groupes et fédérations s’étaient intéressés à l’arrachage, c’est autour des semoirs monograines que la fdcuma 51 avait convié les producteurs de betteraves le 3 février 2017 à la Ferme 112, près de Reims. Sur l’ancienne base aérienne de Bétheny, à l’abri d’un des immenses hangars que compte cet espace, les constructeurs (1) étaient venus présenter leurs machines. Compte tenu de la nouvelle donne pour les producteurs de betteraves, une centaine de personnes avait fait le déplacement.

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La ferme 112 à Bétheny (51) occupe une ancienne base aérienne. Les hangars sont un endroit idéal pour l’exposition de matériel, surtout à cette période de l’année.

 

Lire l’interview du président de l’ITB lors du salon Betteravenir à l’automne 2015.

Pour parer la libéralisation de la production, Cristal Union mise sur une augmentation de 20% des surfaces emblavées. Et les producteurs marnais semblent avoir répondu favorablement à la demande. «Avec le vieillissement du matériel, c’est le bon moment pour réinvestir, et cela malgré les incertitudes quant au prix. Face à la volatilité, le rendement doit être bon», a exprimé William Huet, responsable du département Agronomie du groupe coopératif.

«Au sein de notre cuma, nous nous posons la question d’investir dans un semoir plus récent avec la sécurité d’une bonne qualité de semis. Le nôtre est vieillissant, les socs sont usés, la terre colle aux disques», illustre Alexandre Fleuriet, adhérent d’une cuma qui travaille sur 140 ha de betteraves, et jeune administrateur de la fdcuma 51.

La qualité du semis contribue pour 40% au rendement final

«Le semis est une opération délicate. En betteraves, il faut s’assurer d’une levée rapide et homogène pour une croissance efficace de la culture», rappelle Pascal Amette, délégué régional de l’ITB. Une levée lente compromet instantanément le niveau de rendements car il soumet le semis à une plus forte pression parasitaire.

La levée hétérogène impacte également le programme de désherbage. «Sa conduite doit aller vers un choix de programme le plus économique et performant possible sur les adventices», conseille le représentant de l’ITB. Si le stade des betteraves n’est pas atteint, on sera très limité sur le choix des produits et des doses à utiliser.

Par ailleurs, lors de la récolte, on se souvient d’une mauvaise levée avec des différences de calibres des racines qui vont nuire à la qualité des réglages, que ce soit pour l’effeuillage, le scalpage, le chargement ou encore la tare terre.

Le « 2 cm » recherché

Population, vitesse, profondeur moyenne, organes de mise en terre et de recouvrement sont tous les paramètres à avoir bien en tête au moment de la préparation des semis.

La semence devra être en contact d’une zone encore humide. «C’est plus facile en Champagne car la fraîcheur a la possibilité d’être ascendante; mais dans les zones d’affleurement rouge, il y a des risques de retard de levée voire de non démarrage en absence de pluie», décrit encore l’ingénieur.

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Un public attentif aux conseils.

L’espacement entre graines

Lors du semis, l’objectif est de répartir les graines de façon régulière sur toute la parcelle. Ceci permettra aux betteraves de se développer de façon homogène. Cette régularité dépend du type de semoir utilisé, de la vitesse d’avancement, de l’âge du semoir mais aussi de la préparation du sol. La précision d’espacement entre graines se dégrade avec la vitesse, quel que soit le modèle de semoir. Elle est liée à la vitesse de rotation des disques de distribution. Les semoirs mécaniques sont en général plus précis que les semoirs pneumatiques, ce qui leur permet d’avoir une vitesse d’avancement maximal supérieure, autour de 7 à 7,5 km/h.

Selon l’ITB, il est indispensable de vérifier que l’espacement réel ne diffère pas trop de la valeur théorique prévue. Pour le mesurer, il est conseillé de découvrir plusieurs graines successives et de calculer un espacement moyen plutôt qu’uniquement deux graines consécutives. «Soulevez les roues de recouvrement sur 2 à 3 mètres afin de laisser les graines non recouvertes pour pouvoir ainsi facilement calculer l’espacement moyen. On mesurera la distance entre 11 graines successives, ce qui, divisé par dix, donnera un espacement moyen. Répétez l’opération plusieurs fois sur des éléments différents», conseille l’ITB.

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Le choix du semoir

Au printemps 2014, l’ITB a mis en place dans le Pas de Calais un essai comparatif de semoirs afin d’évaluer la qualité de semis de semoirs mécaniques et de semoirs pneumatiques dans un sol labouré. 9 semoirs ( 3 mécaniques + 6 pneumatiques) ont été testés sur trois vitesses : 7, 9 et 12 km/h.

  • Dans la catégorie des semoirs mécaniques:  le MECA V4 Monosem Ribouleau, le Monopill S de Kverneland, le Vicon Unicor.
  • Pour les pneumatiques: Gaspardo MTR (Type américain, disques ouvreurs, 36 trous, roulette intermédiaire, roue de recouvrement en V, pression de 160 kg), Kverneland Optima (Type américain, entrainement électrique, disques ouvreurs, 48 trous, roulette intermédiaire, roue de recouvrement en V, 230 kg de pression), Kuhn Maxima 2 (Type américain, disques ouvreurs, 31 trous, roulette intermédiaire, roue de recouvrement en V), Monosem NG+ Monoshox Type américain, disques ouvreurs, 30 trous, roulette intermédiaire, roue de recouvrement en V,  Vaderstad Tempo (Type américain, entrainement électrique, disques ouvreurs, 41 trous, roulette intermédiaire, roue de recouvrement en V, 170 kg de pression)….

Il apparaît que les semoirs mécaniques équipés de ressorts de pression sur les parallélogrammes permettent d’envisager des semis jusqu’à 12 km/h sans dégrader la précision de semis ni la profondeur d’enterrage. En respectant quelques règles de bases: Sol homogène (ne pas hésiter à ralentir en zone plus délicate). Préparation du lit de semence sans défaut (fin, niveler et rappuyer). Veiller à la propreté des organes de plombage.

Les semoirs pneumatiques en règle générale ne permettent pas d’atteindre des vitesses de semis aussi importantes que les semoirs mécaniques. Bien que la profondeur reste constante, le placement sur le rang devient plus aléatoire avec la vitesse! La nouvelle génération de ces semoirs de « type américain » nous donne la possibilité d’envisager des semis plus rapides.

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Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer