Dès la création de la cuma en 1987, la question de la main-d’œuvre s’est posée. L’échange de travaux se faisait naturellement, mais très vite Bernard Deparis a conscience qu’il faut que chaque agriculteur note ses heures de travaux échangées, afin que personne ne se retrouve « chocolat » à la fin de l’année. Au début, seul Bernard relevait les heures. Pour des échanges entre deux personnes, c’était assez simple et, en fin d’année, il faisait le solde des heures de chacun, avec au besoin une contrepartie financière. Mais aujourd’hui, la cuma compte 18 personnes dans sa banque de travail, dont 7 très actifs. Les échanges doivent donc être impérativement notés par chacun, afin de faire des soldes le plus juste possible. Tous les échanges se font via la cuma afin de faciliter les échanges financiers, même si le matériel emprunté n’est pas dans la cuma.
Essentiellement pour la batteuse
A la cuma Vallée du Nohain, il y a 4 exploitations en cuma intégrale. Pour ces adhérents, les échanges sont donc très divers : de la vis à grain aux tracteurs, sans oublier la main-d’œuvre. Mais aujourd’hui, les échanges se font surtout autour de la moissonneuse-batteuse et la mise à disposition de tracteurs.
En effet, lors des moissons, c’est toujours la même personne qui conduit et entretient la moissonneuse de la cuma. Le groupe possède les bennes mais n’a pas assez de tracteurs à mettre dessus. Aussi chacun met à disposition ses tracteurs personnels pour les bennes de la cuma (pour ne pas dételer) , voire également ses bennes si besoin.
Concernant la méthode de pointage, chacun note ses échanges et, en fin d’année, toutes les heures sont données à Bernard, afin de faire les soldes. La cuma fait intervenir l’animateur de la fédération des cuma Bourgogne Franche-Comté, qui utilise un fichier excel afin de faire les soldes de chacun. Cette année, il faudra revaloriser l’heure de main-d’œuvre qui est la base des échanges, afin de mettre à jour les coefficients de chaque matériel et coller le plus possible à la réalité économique.
La cuma Vallée du Nohain tient à sa banque de travail afin de faciliter simplement les échanges de tout type entre ses adhérents. Alors longue vie aux échanges !
Article issu de l’édition départementale Entraid’ de Décembre 2018.
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