Banc d’essai moteur : comment économiser 2 l/h de carburant ?

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Banc d’essai moteur : comment économiser 2 l/h de carburant ?

Il n’est pas rare que les sessions banc d’essai attirent deux ou trois tracteurs de plus qu’initialement prévu.

Le passage au banc d’essai moteur et le respect des préconisations qui en découlent, permettent aux agriculteurs de réaliser de 10 à 30 % d’économie de carburant. Une diminution alléchante au vu des risques pesant sur les marchés des carburants. Le tout pour un coût modique.

De 10 % à 30 % d’économie de carburant. Voilà ce que permet de banc d’essai moteur aux participants, sachant que ce poste représente jusqu’à 50 % du prix de revient d’un tracteur. Mais aussi que les deux tiers de ces automoteurs sont loin des caractéristiques annoncées par leur constructeur. Le banc d’essai moteur est un outil qui permet de réduire les consommations. À la fois grâce à la détection de pannes ou de dérèglements des moteurs. Et c’est également un bon point de départ pour évoquer les techniques de conduite économique.

Jusqu’à 35 % d’économie de carburant

« On constate 10 % d’économie de carburant en adaptant le régime moteur et jusqu’à 30 % en jouant sur le lestage, les pneumatiques, les réglages outils , précise Jérôme Allègre, conseiller agroéquipement au sein de la fdcuma de Dordogne et opérateur du banc d’essai dans le département. Et on peut aller jusqu’à 35 % avec certains équipements, en fonction des travaux.»

En 2021, après passage au banc, l’économie moyenne de carburant s’est élevée pour l’ensemble des diagnostics réalisés en Dordogne, à 2 l/h en moyenne, soit 982 litres par an et par tracteur (491 h/an), ou encore 1 509 € HT annuels au cours actuel du GNR (1,53 €/l au 7 octobre 2022).

Comment ça marche, un banc d’essai moteur ?

Le banc d’essai moteur Top Machine Aquitaine permet de mesurer précisément les caractéristiques d’un moteur (puissance, couple et consommation). Ce service est piloté par un professionnel. Il se déplace en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Une fois le tracteur relié au banc par un arbre à cardan, le moteur est accéléré au régime maximum.

Après une programmation de la séquence d’essai, le moteur va être alors freiné au moyen d’un frein électromagnétique par palier de 100 tr/min/moteur. Jusqu’à descendre jusqu’au couple maxi du tracteur (1200-1400 tr/min). À chaque plage, le système enregistre puissance, couple et consommation afin d’en sortir des courbes et des tableaux de valeurs.

Les formations Top Machine Aquitaine

Depuis 2008, plus de 7 200 tracteurs ont été diagnostiqués. Si bien que l’équipe dispose donc d’une banque de données importante. Elle s’appuie sur ces chiffres pour conseiller l’agriculteur sur le choix du tracteur. Car, bien sûr, l’achat d’un tracteur ne doit pas être envisagé que sous l’angle des performances moteur.

Les acheteurs doivent aussi prendre en compte le gabarit, la transmission, le relevage, le confort, la visibilité, l’hydraulique, etc. Sans compter l’ergonomie et la facilité d’utilisation. C’est la raison pour laquelle l’équipe de Top Machine Aquitaine réalise en parallèle des sessions de formation. Au menu : le choix du tracteur, les normes puissance, les boosters, les circuits hydrauliques, le choix du pneumatique, etc.

Combien ça coûte, un banc d’essai moteur ?

Le coût du passage au banc d’essai s’élève à 110 €. Le conseil départemental de Dordogne en prend actuellement en charge 40 €. Si bien qu’un agriculteur qui souhaite faire passer un tracteur au banc Top Machine Aquitaine, en Dordogne, a 70 € à débourser.

Une question de réglages

Grâce à des réglages simples, 43 % des tracteurs testés peuvent réduire leur consommation. Les économies de carburant en jeu s’élèvent à 2-3 l/h en moyenne. Les éléments mécaniques concernés sont :

  • La pompe à injection : débit, calage, correction d’avance automatique, coupure du régulateur.
  • Les injecteurs : pression de tarage, propreté, uniformité du jet.
  • Les soupapes : jeu aux culbuteurs, étanchéité.
  • Le circuit de refroidissement : ventilateur viscostatique, thermostat.
  • La suralimentation : pression d’admission, membrane antifumée.
  • L’encrassement du moteur : calamine dans la chambre de combustion, circuit de recyclage des gaz.

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