La cuma de Saint Cirq nous livre son avis utilisateur du semoir direct Gil Airsem. Depuis la campagne 2019, 13 adhérents sont engagés sur le semoir direct pneumatique à disques. Au départ ce sont surtout quelques adhérents qui se penchent sur le sujet et permettent ensuite de motiver le groupe. « Cela fait 10 ans que j’implante régulièrement des couverts végétaux » indique Jeremy Fraysse, adhérent de la cuma. « J’ai aussi suivi une formation pour mieux comprendre le fonctionnement du sol. Il y a quelques années, je voulais passer au semis direct. Lors d’une assemblée générale de la cuma, j’ai lancé le sujet sur l’investissement dans un semoir direct. Plusieurs adhérents ont sauté le pas. »
Avis utilisateur semoir direct Gil Airsem : une bonne accessibilité
La première idée était d’investir dans un semoir de 3m. Les premiers engagements faisaient apparaitre une possibilité de réaliser 150ha par an. « Avant de signer nous savions que nous allions vite dépasser cette surface. Aujourd’hui on flirte avec les 350ha/an. » Le choix s’est donc porté sur un semoir de 4m prédisposé pour évoluer en 6m par l’installation de 3 éléments de chaque côté. Côté tarif : 25 €/ha pour le semoir seul +20 €/h pour le tracteur de 150ch sans le Gnr. Avec des débits de chantier de 2ha/h en moyenne le couple tracteur-semoir revient à 35€/ha. Prix d’achat du semoir direct Gil Airsem : 60.000€
Un semoir tout en longueur avec les éléments semeurs placés derrière les trémies. « Cela permet de charger très facilement le semoir avec un chargeur. Les trémies installées dans le sens de la longueur autorisent l’utilisation d’un godet de 2,50 m de large. C’est le côté pratique, surtout qu’il n’y a pas de télescopique dans la cuma. » Cette conception tout en longueur permet aussi d’accéder facilement à toutes les parties du semoir. « Juste un peu de gymnastique pour atteindre les 4 graisseurs par élément. » La longueur c’est aussi un inconvénient. « Surtout dans les petites parcelles. Il faut de la place pour manœuvrer. »
Des trémies bien dimensionnées
Deux trémies, 3.600 et 2.400 l et 2 têtes de répartition. « C’était une volonté pour pouvoir amener de l’azote, semer des mélanges à des densités différents ou 1 rang sur 2. » Le choix d’un semoir pneumatique, « c’était surtout pour le côté pratique de la vidange. Le défaut des semoirs mécaniques, c’est que pour vidanger il faut finir à l’aspirateur. En cuma, le semoir tourne parfois chez plusieurs adhérents dans une seule journée avec des espèces différentes. Quand on a fini, on dispose un grand sac en dessous, on ouvre les trappes et c’est fini. »
Seul bémol, les conduites qui vont jusqu’au têtes d’aspiration sont placées sous les trappes de vidange et la semence s’écoule de part et d’autre. « c’est pour cela qu’il faut un contenant très large pour ne pas perdre de semence. »
Semoir direct Gil Airsem, à l’aise dans les débris végétaux
Les éléments semeurs sont dérivés de ceux qui équipent le semoir John Deere 750 A. « Ils passent partout et sont très à l’aise même quand il y a beaucoup de végétation. Ils sont aussi très polyvalent. Avec ce semoir, des adhérents refont des prairies, sèment des sorghos fourragers derrières des pailles, des couverts après maïs… Leur conception fait qu’ils demandent relativement peu de puissance et ont une très bonne capacité à débourrer. »
Quelques modifications
Une seule centrale pneumatique pour 2 têtes de répartition peut parfois poser des problèmes. « A un endroit, la conduite pneumatique se divise en 2 pour alimenter les têtes de répartition. L’air passe toujours là où il y a le moins de résistance. Quand on a 2 tailles de graines différentes, l’air passe en priorité dans le tuyau le moins chargé. Cela peut entraîner une mauvaise répartition voire un bourrage dans une conduite. » Pour pallier cet inconvénient, la cuma à fait installé une vanne mécanique qui permet de réguler le flux d’air en fonction des besoins.
La roue DPA est placée sous les trémie. Pour tarer le semoir, il fallait se glisser sous le châssis pour la faire tourner à la main. Le concessionnaire à adapté une manivelle qui permet d’effectuer cette étape plus facilement.
Le semoir idéal ?
Ce serait un semoir un peu moins rustique. Par exemple, avec une alerte en cas de bourrage du circuit pneumatique. C’est déjà arrivé et on se rend compte qu’on a semé à vide. L’idéal serait aussi de pouvoir avoir 2 semoirs en un. Conserver la partie châssis, trémies et soufflerie et pouvoir adapter une autre rampe de semis. Cela permettrait d’avoir un semoir direct à disques et un autre à dents. Désormais, les dents sur les semoirs directs sont de plus en plus fines. C’est une nouvelle tendance intéressante. En plus avec des dents pour les semis d’été cela passerait certainement mieux. »
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