Et si la location facilitait l’arrivée du premier tracteur partagé au sein de la cuma ? C’est en tout cas ce que semble démontrer l’expérience de la cuma de Mondeville dans le sud-est de l’Aube. Créée en 1995, cette cuma regroupe aujourd’hui 80 adhérents autour de divers outils dont une écimeuse et une moissonneuse-batteuse. Depuis la fin de l’année 2021, trois adhérents se partagent un tracteur en crédit-bail, un Valtra T234.
Trois utilisateurs aux besoins complémentaires
« Tout a commencé avec Olivier Henninquinbrant, notre trésorier et agriculteur bio, qui avait besoin de plus de puissance pour certains travaux, notamment le déchaumage, le labour et l’épandage de fumier », explique Francis Bour, président de la cuma de Mondeville. Or dans le même temps, un des tracteurs de l’exploitation de Francis Bour connaît une grosse casse. Un tracteur de forte puissance principalement utilisé pour le travail du sol et le transport à la moisson (300 h/an). Un troisième adhérent viticulteur, Fabrice Petit, a lui-aussi montré son intérêt. Il avait besoin d’un tracteur pour transporter du raisin de la Marne vers l’Aube durant les vendanges.
« La réflexion s’est faite à trois adhérents. Nos travaux sont décalés dans le temps, ce qui limite les risques de problème de disponibilité. » Un facteur clé de réussite dans le partage d’un tracteur en cuma. Une diversité de travaux qui impliquait également d’opter pour un modèle polyvalent.
Par ailleurs, la réservation du tracteur se fait par téléphone. « Il y a une bonne entente entre les trois utilisateurs et chacun refait le plein de GNR après utilisation et signale s’il a rencontré un problème. » Le président précise en complément que la cuma dispose d’un compte whats’app pour diffuser les informations au sein du groupe.
Tracteur en crédit-bail : une vision claire du budget
Ensuite, « nous avons décidé d’opter pour un tracteur en crédit-bail pour la visibilité sur le coût d’utilisation. Il s’agit d’un contrat sur une durée de 7 ans (700 h/an) pour limiter le montant des loyers. Sur les cinq premières années, la formule comprend l’entretien et la garantie constructeur. Il ne reste que les consommables à payer, le GNR et les pneumatiques notamment. »
La cuma a choisi cette formule pour la tranquillité d’esprit qu’elle apporte. « Une offre full-services nous mets à l’abri des imprévus. » À noter, la cuma a la possibilité d’arrêter le contrat à la fin des cinq premières années. Il s’agit de la prochaine étape : choisir entre acquérir le tracteur en achetant la valeur résiduelle, ou renouveler le tracteur en crédit-bail avec une nouvelle location. Toutefois, le président garde à l’esprit que le prix des tracteurs a déjà fortement progressé en deux ans.
Enfin, terminons avec un rapide retour utilisateur sur le Valtra T234 (finition Active). Un tracteur apprécié au sein de la cuma pour sa simplicité d’utilisation. Le confort en cabine et les automatismes de la transmission powershift (expérience de conduite similaire à une cvt) sont également soulignés.
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