Un groupe de cuma à La Pallu (53) se dote d’un semoir polyvalent mono-trémie, un Maxidrill. Par polyvalent, on entend qu’il sera utilisable pour toutes les espèces, même le maïs, et derrière tout type de cultures. À l’origine, un adhérent pratique les techniques culturales simplifiées. Il préparait ses terrains, plutôt caillouteux, à l’aide d’outils à disques. Dernièrement, avec le déchaumeur rapide Rubin 10 de Lemken, en version 4,50m. L’adhérent de la cuma de La Pallu semait ses blés et maïs en combiné, tandis qu’il privilégiait un semoir Delimbe pour ses couverts végétaux. Or cette technique devient vite limitante en termes de précision et de souplesse d’utilisation. Par exemple, elle rend difficile l’implantation d’un mélange avec différents calibre de graines.
L’activité a de la marge
En parallèle, cinq autres adhérents de la coopérative mayennaise souhaitent disposer d’un matériel performant également pour semer leurs intercultures. Ainsi le groupe a porté son choix sur un matériel de la marque Sky Agriculture. Afin de limiter son investissement, la cuma de La Pallu a saisi la proposition des établissements Durets de choisir un exemplaire de démonstration. En effet, sa surface d’activité annuelle prévisionnelle représente 300ha. Vu le potentiel de débit de chantier du semoir Maxidrill, de l’ordre des 3ha/h, cela laissera de la place pour de nouveaux adhérents.
Marche à suivre pour une bonne qualité de travail avec le semoir Maxidrill
Lors de la première utilisation, le petit groupe a bénéficié de l’intervention d’un technicien spécialisé de la marque Sky, qui a précisé ses conseils pour valoriser du mieux possible l’outil. «Les différentes parties du semoir doivent travailler avec le même aplomb par rapport au sol», préconise ainsi Freddy Chaillou. «Le réglage commence par la hauteur du relevage du tracteur, pour aller jusqu’à la herse de recouvrement à l’arrière.» Certaines parties se règlent définitivement ou presque, par exemple la roue de nivelage, le 3e point de l’élément semeur… D’autres éléments s’ajustent par un système très simple de cales et seront à modifier en fonction de la profondeur de semis à atteindre.
Le réglage de la densité de semis s’étalonne avec la console en cabine. Le système est pré-progammé en fonction de plusieurs types de graines. Charge à l’opérateur d’affiner ensuite, en faisant ses tests. En cours de chantier il pourra faire varier la densité depuis la console. La fermeture des bottes pour prévoir les passages de traitement, comme le demi semoir pour adapter une largeur de travail à l’envergure du pulvérisateur, se gèrent également depuis la cabine.
Les précautions d’usages
L’expert de la marque a enfin bien expliqué que les limites d’utilisation du semoir seront surtout liées aux conditions agronomiques du sol. Trop compact, il risque de bloquer les disques de travail et les disques semeurs. Un sol inégal, avec des ornières trop prononcées, laissera dans le vide un disque semeur. Un passage préalable de déchaumeur rapide pourra résoudre ces deux situations. Enfin, des conditions trop humides réduiront l’efficacité des roues plombeuses. Dans ce cas, la patience est préférable. Car si leur démontage est possible, il reste fastidieux et pour un résultat incertain.
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