Deuxième moisson pour la moissonneuse batteuse John Deere T550 de la cuma de Clary, dans le Nord. Cette année encore, elle s’apprête à avaler plus de 180 ha. Mais aucune crainte pour elle, comme pour son chauffeur, la machine est fiable et a fait ses preuves. Avis d’utilisateur de la moissonneuse-batteuse John Deere T550.
Avis John Deere T550 : le bon compromis entre performance et qualité
La quinzaine d’adhérents à l’activité moisson de la cuma estime avoir trouvé, avec cette John Deere T550, le bon compromis entre la performance et la qualité de travail. « Nous avions une moissonneuse-batteuse Claas avec une barre de coupe de 5,40 mètres que nous devions renouveler, se souvient Matthieu Viltard, président de la cuma. Nous en étions satisfaits, mais le débit de chantier était faible. Si bien que certains agriculteurs n’en voulaient plus. »
Mais économiquement, la cuma ne pouvait s’offrir une plus grosse machine sans augmenter le coût de revient, de 135 €/ha. Puis le concessionnaire John Deere a fait essayer une moissonneuse identique à deux reprises.
« Nous avons tout de suite été séduits par la qualité de battage et de la paille, explique Matthieu Viltard qui est aussi éleveur. Il y a peu de perte de grain et la paille n’est pas abîmée. » Mais aussi par son débit. Avec une coupe de 6,20 mètres, il faut compter environ 2,3 ha/h.
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Un investissement de 220 000 €
« C’est un bon compromis entre les machines New Holland et Claas », estime le président. D’autant que les adhérents sont satisfaits du service après vente de la marque. Petit hic, convaincre les autres agriculteurs. « C’est vrai que la valeur de revente est moindre, ajoute t-il. Mais on en voit de plus en plus dans notre secteur, on ne se fait pas d’illusion, la marque John Deere a fait ses preuves et a bien amélioré ses machines. » Les agriculteurs étants toujours un peu méfiants, mais adaptables. La machine est donc arrivée pour la moisson 2023, après un investissement de 220 000 euros.
La John Deere T550 complète la gamme des moissonneuses de la cuma entre une Claas Lexion 660 et une John Deere T660. C’est la plus petite, mais pas celle qui en fait le moins. « Elle a un gabarit routier et est très compacte, fait remarquer Pierre Sagnier, chauffeur de la machine. Pas besoin de convoi, je suis autonome et peu me rendre dans des plus petites parcelles. Elle complète les deux grosses machines. » L’attelage de la coupe est facilité grâce à une unique prise électrique, hydraulique et de verrouillage. « C’est pratique et peu chronophage ! »
Une moissonneuse-batteuse confortable
Equipée de cinq secoureurs, le travail effectué semble satisfaire les agriculteurs. « Il n’y a que lorsque le grain est à peine mûr ou à peine sec, ou lorsque les épis sont couchés que c’est un peu plus compliqué, reconnaît Pierre Sagnier. En revanche, en rythme de croisière, on a du débit sans perte. » Quant à la paille, elle est peu dégradée.
Avec son gabarit routier et ses pneus de 800, la John Deere T550 convient aussi bien pour les transports sur route que dans les champs. Il y a peu de tassement sur les sols, estime le groupe. « Elle est également très confortable », ajoute le chauffeur. Cette année, elle sera mise à l’épreuve avec de nombreuses ornières dans les parcelles de céréales dues à la météo humide. Quant à sa prise en main, en quelques heures, c’est maitrisé. « Si on sait conduire une moissonneuse, celle-ci n’est pas plus compliquée », ajoute Matthieu Viltard.
Avis John Deere T550 : une visibilité perfectible
La John Deere T550 est également équipée de capteur d’humidité et de rendement. Bien utile en cette année humide. « Cela évite de bourrer le batteur et nous permet de savoir si on peut continuer ou non le chantier lorsque les conditions sont moins sèches », indique le chauffeur. Avec les deux autres machines, la moissonneuse a aussi une scie pour les colzas mais n’a pas d’avancement de coupe. « Nous n’avons pas pris cette option car la coupe est déjà avancée de 30 cm », signale le président de la cuma.
Le seul point d’amélioration de la John Deere T550 se trouve au niveau de la visibilité de la trémie. « Avec une capacité de 8 000 litres, il est parfois difficile de voir le grain dans le fond, affirme Pierre Saniez. Il n’y a que la nuit lorsque les phares sont allumés qu’on voit correctement l’intérieur. » Autre petite contrariété, la longueur des diviseurs, trop importante, surtout lorsque la machine effectue des manœuvres dans le champ.
1h30 d’entretien par jour
Question entretien, Pierre Saniez, qui est aussi mécano estime qu’il faut compter une heure et demi chaque matin pour souffler et graisser la machine. Raisonnable selon lui. « La passerelle évite de faire l’équilibriste et les accès aux pièces sont faciles, rapporte t-il. Ce sont des risques d’incendies évités. » D’autant que chaque hiver, elle est révisée et bichonnée par son chauffeur pendant au moins cinq jours. De quoi moissonner sereinement.
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