La Cuma De la Providence (Charente) possède un semoir de semis direct à disques équipé pour la fertilisation localisée. Un choix en deux étapes. Yoan Delage et Michel Delage, deux des principaux utilisateurs, voulaient un semoir à disques en raison des pierres présentes sur une partie du secteur concerné. Michel connaissait déjà la technique pour avoir utilisé un Kuhn SD300. Avec son collègue Yoan, ils ont porté leur choix sur l’élément John Deere, qui offre selon eux une maîtrise de la profondeur identique à celle d’un semoir monograine.
Ils voulaient aussi du débit de chantier, afin de pouvoir intervenir dans ces créneaux étroits : « Derrière maïs grain, dans nos sols, il arrive par exemple qu’on ne puisse semer en direct que l’après-midi ». Mais ils souhaitaient aussi apporter une fertilisation au semis. Une expérience passée avec de l’engrais solide les avait convaincus de l’intérêt de cette technique pour booster le démarrage, et de l’effet positif du phosphore sur l’enracinement.
La pesée pour étalonner
Leurs recherches les ont menés vers modèle peu courant en France, un John Deere 1990 CCS d’occasion. Largeur de travail : 9,15 m, pour 19 cm entre rangs. « L’élément semeur est celui du 750A. Nous avons fait monter dessus un système de fertilisation liquide, et un dispositif de pesée ». La fertilisation, généralement 100 l/ha de 14-48, est apportée au ras du sol, quelques centimètres à côté du rang. La pesée fonctionne en statique, pour simplifier l’étalonnage : le débit est calculé avec le différence de poids entre un point zéro et une mesure faite après avoir semé sur quelques dizaines de mètres. Le semoir est utilisé par deux tracteurs de marques différentes mais Isobus, ce qui le dispense d’un boîtier de réglage.
Très maniable
L’investissement s’est élevé à un peu plus de 100 000 €, pour environ 300 ha/an au départ. « Le semoir nous revient entre 55 et 70 euros par hectare, plus le tracteur et entre 4,5 et 7,5 litres de carburant, trajet compris. Cela pourrait sembler beaucoup mais il n’y a rien d’autre, ni labour ni reprise ! ». Côté débit, à environ 8 km/h, il dépasse 8 ha/h en instantané. Le débit réel dépend du parcellaire mais ce semoir est en tout cas très maniable.
Avec ses roues folles à l’avant comme à l’arrière : « Il tourne sur place, bien mieux que les semoirs larges de conception européenne ». Côté durée de vie, la machine est globalement robuste car taillée pour une utilisation intensive. Il faut néanmoins surveiller l’usure des socs semeurs ou des languettes de stabilisation des grains dans le sillon et la prise de jeu de certains articulations.
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