En 2010, à l’époque de la construction du bâtiment de la cuma la Verloossoise, le groupe pommes de terre était en pleine éclosion. Ainsi, grâce à ce nouveau bâtiment, le tri des tubercules a pu être centralisé et les camions chargés en direct.
Une émulation autour du bâtiment
Grâce à la centralisation des activités de la cuma avec un atelier sur place, au service des adhérents et du matériel de cuma, une nouvelle émulation a émergé au sein du groupe. En outre, cette dynamique a permis d’embaucher plusieurs salariés. Actuellement au nombre de cinq, et environ 25 saisonniers au moment du désherbage des cultures bio et de la récolte des pommes de terre.
Par ailleurs, «nous avons travaillé en partenariat avec la MSA pour les mises aux normes liées à la sécurité et à la santé», souligne Vindicien Delcourt. «Nous avons à disposition une salle de repos pour les salariés et une grande salle de réunion. Cette dernière peut servir à d’autres groupes agricoles de la frcuma ou aux écoles.»
Les panneaux photovoltaïques rentabilisent le bâtiment de la cuma la Verloossoise
«La mise en place de panneaux photovoltaïques sur le bâtiment a été l’élément déclencheur du projet», raconte Vindicien Delcourt. «C’était une solution pour compenser les frais d’investissements liés au bâtiment. Notre projet a été subventionné à hauteur de 40%. Nous facturons chaque adhérent en fonction du nombre de parts sociales qu’il détient au sein de la cuma.»
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Le bâtiment, semi-ouvert, a été construit sur un terrain acheté par la cuma. Elle dispose également d’une réserve foncière pour pouvoir agrandir la construction actuelle.
«C’est un projet qui anime la cuma. Mais ce qui nous freine, c’est la loi des huit années minimum d’engagement», précise le président. «Dans le contexte actuel, c’est d’autant plus difficile, ne sachant pas les débouchés à moyen terme de nos productions. Les industriels, sous la contrainte des distributeurs, ne sont pas prêts à s’engager sur des contrats pluriannuels. La cuma doit donc gérer des encours élevés. Ce qui nous sauve, c’est le volume de production qui nous permet de pouvoir négocier les prix et la durée d’investissement.»
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«Les panneaux photovoltaïques ont conduit à la mise en place de ce bâtiment, que la cuma regrette de ne pas avoir conçu plus grand», raconte Vindicien Delcourt. «Avec le développement des activités et du stockage, elle a besoin davantage de place. Dans un tel projet, il ne faut pas hésiter à voir grand et large. Il faut aussi savoir prendre son temps. Notre projet a mis cinq ans avant d’aboutir. Il ne faut pas hésiter à aller visiter d’autres constructions et à faire intervenir le plus de professionnels possibles pour enrichir la réflexion.»
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