Quand un combiné semoir-herse rotative a fait son temps, quel système choisir pour le remplacer? C’est précisément cette question que s’est posé, il y a 4 ans, Michel Touron, président de la cuma de Monferran-Savès dans le Gers. Renseignements pris et après quelques démonstrations, le choix s’est porté sur un semoir à dents VibroSeeder de 5m et, avec l’expérience, aucun regret pour le moment.
Une bonne préparation en amont
Contrairement aux semoirs à disques qui peuvent travailler dans des sols accidentés, le semoir à dents demande une préparation soignée ou un sol plat. Les disques sont généralement montés sur des parallélogrammes qui permettent de suivre les imperfections du terrain. Par contre, les dents sont fixes sur le châssis et ne peuvent pas suivre le relief. «Pour avoir une profondeur de semis homogène, il faut donc impérativement un sol bien préparé. Mais il ne faut pas rêver, on n’a pas une mise en terre comme avec un semoir à disques. Le fait d’avoir des graines enterrées à des profondeurs légèrement différentes, une régularité moins précise qu’avec un combiné, c’est un peu ce qui me faisait peur au début. Mais après 4 ans d’expériences, les rendements sur blé ne sont pas différents.»
Un réglage soigné de la profondeur de semis
Chaque année, c’est près de 100ha qui sont semés avec le VibroSeeder. Du blé, tournesol, sorgho, prairie, ainsi que des couverts végétaux. Le semoir possède 6roues basse pression permettant d’assurer la précision de la profondeur de semis. «Avec la régularité du terrain, le réglage de la profondeur de semis, via les roues basse pression, est la seconde condition pour un semis réussi.» Il y a aussi un autre avantage qui se dégage avec l’expérience. «Les dents n’enfouissent pas les débris végétaux au fond de la raie de semis. Elles agissent comme un chasse-débris ce qui permet de déposer la graine directement sur un terrain ferme et propre. La fermeture du sillon est ensuite assurée par la herse fixée à l’arrière.»
Un essai a aussi été réalisé sur maïs directement derrière la moissonneuse-batteuse. «Bien sûr, on a eu rapidement des problèmes de bourrages. Mais sur un maïs bien broyé, je pense que cela peut passer. Un autre essai sera certainement réalisé cette année.»
Un entretien réduit
Pas de pièce en mouvement, pas de roulement, «donc peu d’entretien. Depuis 4 ans, je n’ai pas encore changé les socs au carbure montés sur les dents». Moins cher aussi en carburant qu’un combiné. «La consommation est de l’ordre de 5l/ha pour un travail réalisé le plus souvent autour des 12 km/h. Le semoir à dents est un outil efficace mais il ne faut pas avoir peur de la simplicité.»
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