Du pulvérisateur le plus basique (votre ancien reconditionné) au plus perfectionné, du neuf à 2 000 euros, au porté ou automoteur à plus de 50 000 euros… TOUS les pulvérisateurs ont la capacité de faire une bonne qualité de pulvérisation. C’est surtout une affaire de bons réglages et de bonne utilisation.
Le concept de base d’un pulvérisateur a peu évolué ; la qualité de la gouttelette à la sortie des buses est la même depuis trente ans. Prenons garde à ne pas croire qu’un outil ultra perfectionné pourra tout gérer tout seul, d’où le risque d’une mauvaise utilisation.
La qualité de pulvérisation idéale, c’est :
- Une bonne répartition des gouttelettes sur la cible (le bon nombre, la bonne taille au bon endroit).
- Une pompe, un circuit de pulvérisation filtré, une régulation et des buses adaptées. Le tout en bon état.
- Une vitesse adaptée.
- Un bon choix de pression.
- •De bonnes conditions météo et la qualité de pulvérisation sera au rendez vous.
Des économies possibles
Aujourd’hui des économies substantielles sont réalisables. Technique et technologie embarquée sur les pulvérisateurs permettent de limiter les intrants, d’assurer une répartition intraparcellaire uniforme, d’augmenter les rendements de chantiers, d’améliorer le confort de travail de l’utilisateur et de limiter les risques de pollution pour l’environnement et l’utilisateur.
Les prix des appareils sont conséquents, mais en fonction de leur utilisation, un retour sur investissement supplémentaire est toujours possible.
Les éléments de la réussite
Le DPAE - débit proportionnel à l’avancement - propose une double efficacité. L’opérateur programme le litrage par hectare souhaité et le moniteur va régler et réguler pour obtenir ce litrage exact ; ce qui évite à l’agriculteur un certain nombre de manœuvres. Faire des calculs, à l’aide du tableau de débit pour choisir la bonne buse, mesurer la vitesse du tracteur, étalonner son appareil.
Ensuite, il peut faire varier la vitesse d’avancement dans la parcelle, montée, descente, obstacle, tournière, mouvements de relief, le moniteur, au moyen d’une vanne régulatrice, va réguler le débit pour obtenir toujours le même litrage donc la même répartition.
Attention cependant aux trop fortes variations de pression qui peuvent changer la qualité de la gouttelette
Un guidage ou autoguidage GPS. Pour des économies d’intrants, l’augmentation du rendement de chantier et confort de l’utilisateur.
Il va indiquer au chauffeur la direction à suivre, voire piloter lui -même le tracteur.
Ce système, précis de 30 à 2 cm, selon le mode de correction et de signal choisi, va permettre de se repérer au mieux dans la parcelle et donc guider le tracteur pour éviter les re-croisement ou les manques.
Des essais montrent que l’on peut éviter 15% de re-croissements réalisant 15% d’économies d’intrants et 15% de rendements de chantier en plus. Il existe même aujourd’hui des coupures de tronçons buse par buse (pneumatiques ou électriques).
Suspension de rampe et suivi automatique du sol.
Un paramètre important qui garanti une bonne répartition sur la largeur de la rampe, c’est d’avoir une bonne hauteur de rampe (en fonction de l’angle des buses) et assurer une constante de l’écartement rampe sol. Des capteurs à ultrasons en bout de rampe régulent la hauteur de rampe : homogénéité de répartition et confort pour l’utilisateur.
Buses spéciales : injection d’air, aspiration d’air, limite de dérive, double jets… Elles permettent d’améliorer la répartition et donc offrent la possibilité de réduire le volume par hectare de bouillie et le dosage par hectare.
Le système à injection directe. Il permet de ne garder que de l’eau claire dans la cuve et d’injecter le produit au plus près de la buse, sans retour de produit en cuve.
Les systèmes d’aide à la dilution. Efficace en fin de traitement pour gérer au mieux le fond de cuve.
Dans tous les cas ces options doivent être bien utilisées, maitrisées, maintenues en excellent état.
