Le broyeur Serrat Biomasse 200 de la cuma Armor bûches valorise les branches fines du bocage breton. Cet outil est adapté pour fragmenter des tronçons jusqu’à une dizaine de centimètres. Ainsi il transforme le bois issu de tailles en verger ou ce qu’il reste au champs derrière un passage de lamier ou après un chantier de bois bûche, en substrat de paillage. Depuis son achat en 2020, la cuma réalise plus de 50 h/an de broyage dans les Côtes-d’Armor. Notons que l’activité dispose donc d’un potentiel de développement. Elle pourrait même assurer des tournées au-delà de son département d’origine.
Trois années de recul sur le broyeur de branches Serrat Biomasse 200
Le 3 mars à Chavagne (35) la cuma, avec le broyeur Serrat Biomasse 200, répondait à une demande de démonstration. À la recherche de solutions pour valoriser leurs haies, une vingtaine d’agriculteurs y ont participé. Le broyeur est attelé au tracteur qui recule sur les branches groupées en andain.
Le responsable de l’activité Yvon Rouxel précise en outre quelques conseils. En effet le débit du chantier est très variable en fonction de la préparation. « Il faut décaler l’andain du talus, explique Yvon Rouxel. De plus, afin d’éviter les bourrages, il doit être aéré. Fragiliser en amont à la tronçonneuse les plus gros morceau fait aussi gagner du temps de chantier. »
Préparer un andain adapté
Devant la technicité de la conduite, la cuma Armor bûches propose le broyage uniquement en prestation complète. Avec le tracteur et son chauffeur, elle facture l’heure 170 €. D’après des premières mesures réalisées avec la fédération des cuma lors de la création de l’activité, un chantier bien organisé peut atteindre un débit de l’ordre de 10 m3/h. Et par rapport aux chantiers où le broyeur est alimenté manuellement, l’utilisateur témoigne d’un gain considérable en termes de pénibilité.
Une alternative à la paille à portée de main
En aval du rotor de broyage, la goulotte envoie le bois défibré dans une remorque. Il peut ensuite être utilisé en litière pour les vaches par exemple. « Associées au fumier et au jus d’élevage, les bactéries favorisent la dégradation du bois. Le produit peut ensuite retourner aux champs comme un fumier de paille et enrichir la vie du sol », analyse Yvon Rouxel. Et de conclure : « Le bois est une ressource pour nos fermes. On ne peut se permettre de le brûler que si l’on est trop riche. »
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