Une assemblée générale des cuma du Lot pour se projeter dans l’avenir

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Une assemblée générale des cuma du Lot pour se projeter dans l’avenir

Les lauréats de l'édition 2018 du Challenge cuma, soutenu par le Crédit agricole.

Les responsables des cuma lotoises étaient réunis en assemblée générale le 6 juin à Bessonies. Ils ont débattu sur l’avenir des cuma, le renouvellement des générations, la motivation et la gouvernance des dirigeants, les nombreux apports des cuma qui en font plus que jamais un outil indispensable pour l’avenir.

Lors de l’assemblée générale des cuma du Lot, le président de la fédération départementale des cuma, Philippe Rauly, rappelait leur présence sur l’ensemble du territoire et leur rôle majeur dans l’innovation et la maîtrise des coûts de mécanisation. Avec 168 cuma regroupant 4.000 exploitations adhérentes sur le département et un parc total de 4.800 matériels dans toutes les catégories, le réseau pèse lourd sur le Lot.

Sur l’année 2017, les cuma lotoises ont réalisé un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros dont 2,8 millions d’investissements. Pour répondre aux attentes des adhérents, la fdcuma a renforcé son équipe d’animation composée de trois permanents, Natalie Hugon, Clément Boggia (conseiller agroéquipement) et Sophie Tantini.

Nouveaux services

Début 2017, la fdcuma a organisé ses traditionnelles réunions de secteur pour aller à la rencontre des responsables de terrain. l’occasion de traiter les besoins et de rappeler les réglementations en matière de machinisme et de sécurité. Elle a également organisé plusieurs grandes démonstrations d’équipements au champs sur diverses thématiques: épandeurs d’engrais, entretien des haies, ramassage des noix et épandages organiques. Enfin, elle a été présente sur les grandes manifestations du département comme la fête de la Terre à Saint-Germain-du-Bel Air ou pour la promotion des cuma auprès des jeunes de l’enseignement agricole.

Pour compléter son offre de services et mieux répondre aux besoins des adhérents, la fdcuma s’est dotée de nouvelles compétences. Depuis janvier 2018, elle a noué un partenariat avec la fdcuma du Tarn-et-Garonne pour échanger des compétences, notamment au niveau de la gestion, du DiNA, des créances. Elle a aussi adhéré à l’association EcoRéglages pour réaliser les contrôles de pulvérisateurs, mission confiée à Clément Boggia qui s’est formé pour ce travail.

Le président Philippe Rauly espère que les adhérents des cuma vont en assurer la promotion.

Il remerciait par ailleurs les partenaires qui soutiennent la fdcuma: le conseil départemental, la région Occitanie, le Crédit agricole, Groupama, la chambre d’agriculture ainsi que l’Agence de l’eau.

Préparer l’avenir

Face aux grandes mutations à l’œuvre dans le milieu rural, les cuma s’interrogent sur leur place, leurs forces et leurs faiblesses. Elles entendent rappeler aux pouvoirs publics la nécessité de soutenir l’investissement collectif car il représente la première réponse aux difficultés économiques et au manque de visibilité du secteur. C’était l’objet de la table ronde organisée autour de l’avenir des cuma. Les intervenants ont souligné la nécessité d’attirer les jeunes en leur expliquant l’histoire et l’évolution de ces organisations coopératives. Il existe aujourd’hui le dispositif DiNA, destiné à amener un conseil stratégique à partir d’un diagnostic. Il doit être utilisé pour réactiver et relancer certaines cuma. Cela peut déboucher sur l’embauche d’un salarié, le rapprochement avec une autre cuma ou de nouvelles pratiques.

Philippe Rauly insistait sur le fait de travailler en équipe et de partager les responsabilités, ce qui renforce aussi le rôle social et évite l’isolement. Il insistait aussi sur la panoplie des outils et compétences désormais opérationnels pour aider l’ensemble des cuma à être dynamiques et à préparer au mieux l’avenir.

Challenge cuma: un beau palmarès

Michel Alibert, vice-président du Crédit agricole, et Jean-Marc Périé du service agricole ont remis les prix du Challenge 2018 aux cuma ayant fait preuve d’initiative et de dynamique.

  • 1er prix: cuma des Causses de Lauzès – investissement tracteur pour semis direct
  • 2e prix : cuma de Miers – stratégie de rapprochement avec la cuma de Padirac
  • 3e ex-aequo : cuma Environnement – achat tonne à lisier avec pendillard et cuma de Saint-Cyprien – création groupe tracteur et activité covercrop
  • 4e : cuma de Gramat – achat tracteur avec autoguidage
  • 5e ex-aequo : cuma d’Aynac – matériel d’entretien des haies et cuma de Sénaillac – achat mini-pelle pour terrassements.

50 ans pour la cuma de Bessonnies

La cuma de Bessonies a profité de l’organisation de cette assemblée générale pour fêter son cinquantième anniversaire. Son président, Pascal Isserte, a rappelé son histoire. Constituée en 1968 par 14 agriculteurs pour acheter une planteuse à patates, un cultipacker et une sulfateuse, elle n’a cessé de se développer en se diversifiant: achat tracteur en 1974,  ensileuse, fin des années 1980, puis construction du hangard en 1989, groupe désileuse automotrice en 2009… Elle s’est aussi rapprochée des communes voisines et compte aujourd’hui une trentaine d’adhérents pour 45 matériels. Voilà l’exemple d’une cuma qui a su s’adapter et innover en continu sur ce demi-siècle pour répondre aux besoins de ses adhérents. Une réussite chaleureusement applaudie par toute l’assemblée.

 

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer