[anti-crise] Entre soja et colza, seuls les consonnes et le prix changent

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[anti-crise] Entre soja et colza, seuls les consonnes et le prix changent

Soja ou colza, quelle culture est la plus rentable?

Ses valeurs protéiques sont moindres, mais son prix l’est aussi, et pour équilibrer une ration, il est souvent plus avantageux que le tourteau de soja. Quand on cherche les économies jusque sous les rochers, on peut tomber sur le tourteau de colza.

Pas d’effet sur le produit. Que de l’économie. Le demi-euro économisé par vache nourrie et par jour se retrouve donc dans la marge économique. Intéressant. Rappelons que pour un troupeau de 60 têtes, cela représente 30€/j, soit 900€/mois, et, très vite, plus de 10.000€/an. Une étude comparative présentée aux journées 3R en 2014 montre que si l’on remplace le tourteau de soja par une quantité adaptée de tourteau de colza, la mamelle n’y voit que du feu: les deux lots (l’un complémenté en colza et l’autre en soja) ayant une production équivalente (en volume, comme en taux).

Relativement facile à substituer

L’étude conduite en Haute-Marne présentait en conclusion, une différence de 0,50€/VL/j du coût de la ration en faveur du lot nourri au colza. Les fermes expérimentales en raffolent et Benoît Rouillé, responsable de projets production laitière à l’institut de l’élevage, constate : «Le tourteau de colza, c’est simple à mettre en œuvre et ça marche.» Conclusion qui diffère, par exemple, avec le tourteau de tournesol, «plus compliqué à équilibrer.»

D’une manière générale, la bibliographie met en avant deux égalités qui sont à retenir. La première: quand le prix du tourteau de colza est égal à 80% du prix de son cousin issu du soja, il est intéressant, pour des vaches laitières. Pour la production de viande, l’équivalence se fait quand le colza affiche 70% du soja. Actuellement, lorsque les calculatrices moulinent les deux chiffres, leur verdict clair: le ratio se situe aux environs de 60%.

1kg = 1,5kg

1kg de soja équivaut à 1,5kg de colza est la seconde formule à garder en tête. Elle est due à la moindre concentration protéique du co-produit issu de la crucifère, aussi moins riche en UF. L’ingestion globale n’est pas influencée par l’un ou l’autre de ces tourteaux, ce qui implique que les consommations des autres ingrédients se contractent quelque peu avec la ration au colza. En revanche, les teneurs en calcium et en phosphore dans les deux produits sont suffisamment différentes pour revoir à la baisse les incorporations minérales jointes à un tourteau de colza.

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