Sur les terrains inondés, le manque est de l’ordre de 15%, mais cela peut aller jusqu’à 30% de pertes », a indiqué Sébastien Muller, président de l’Avca. « Il y a des parcelles qui sont très belles, d’autres sont complètement détruites. L’eau y a stagné plusieurs jours et au bout de 2 à 3 jours les plants sont morts », a expliqué M. Muller, confirmant des informations du site du journal 20 minutes. Le président de l’Avca souhaite cependant rester prudent avant de se prononcer sur les volumes définitifs, préférant attendre l’évolution des choux sur les variétés tardives. « On est incertain sur les variétés tardives. Il faut attendre la fin novembre, quand la récolte sera épuisée », a précisé M. Muller. « La choucroute est un produit qui parle à tout le monde, mais il ne faut pas oublier que le chou subit aussi les aléas de la météo », a-t-il commenté. Sans préjuger d’une augmentation du prix de la tonne de choux à choucroute, le président de l’Avca estime souhaitable qu’il y ait « un effet » sur les prix. Il faudrait « aider les producteurs, si tant est qu’on puisse le faire, et que la clientèle des choucrouteries le permette. Il faut une logique dans toute la chaîne jusqu’au client final », suggère M. Muller. En 2015, les producteurs de choux à choucroute avaient déjà connu « une année catastrophique » à cause de la sécheresse, a rappelé l’Avca. L’Alsace est la première région française productrice de choux à choucroute, avec entre 25.000 et 27.000 tonnes par an, soit 70 à 80% des volumes nationaux. Producteurs et choucroutiers alsaciens espèrent obtenir prochainement la validation européenne de l’indication géographique protégée (IGP) « choucroute d’Alsace » qui pourrait intervenir d’ici à la saison prochaine, selon l’Avca.
Strasbourg, 9 sept 2016 (AFP)