L’enveloppe des nombreux programmes d’aides agricoles en Nouvelle-Aquitaine en 2025 passe de 39 millions d’euros en 2024 à 50 en 2025. La plus grosse enveloppe concerne l’élevage, en favorisant majoritairement l’acquisition d’équipements pour les bâtiments. On vous explique.
Que sont les aides agricoles en Nouvelle-Aquitaine en 2025 pour les cuma ?
Le principal dispositif d’aide réservé aux cuma pour le matériel est le ‘PCAE – Investissements collectifs‘.
La structure porteuse du projet devra prouver un engagement conforme à la feuille de route Néoterra définie par la Région. Il faudra, notamment, le label RSO pour les cuma, agriculture biologique, certification environnementale de niveau 3 ‘HVE’, ou présence dans un territoire à enjeu ‘eau’…
Autant de conditions visant à subventionner des projets en phase avec les orientations politiques du conseil régional et à opérer une première sélection des projets.
L’aide est destinée aux cuma de niveau 2 de la certification RSO, ou dont la moitié des adhérents au projet justifient d’un éco régime supérieur.
Les financeurs du dispositif ‘PCAE – Investissements collectifs’ sont le Feader à 60 % et la région Nouvelle-Aquitaine à 40 %. Parfois, une agence de l’eau, voire un département, finance une partie de la part régionale.
Quels matériels peuvent bénéficier des aides agricoles en Nouvelle-Aquitaine en 2025 ?
Les aides ont permis l’acquisition de trente-et-un épandeurs à fumier en cuma durant la période 2023 et 2024. Viennent ensuite les déchaumeurs (26), les broyeurs et les semoirs SD (24). (© Coutand)
Nombreux matériels sont éligibles aux aides agricoles pour les cuma, selon la logique du projet. La liste est disponible sur le site « Mes Démarches en Nouvelle-Aquitaine », à partir de la page 19 de l’appel à projets.
Les trois machines ayant bénéficié le plus d’aides (en nombre) ces deux dernières années sont :
- Épandeurs à fumier ;
- Déchaumeurs ;
- Broyeurs tous types.
Les objectifs prioritaires de la région
L’objectif prioritaire de la région Nouvelle-Aquitaine en 2025 pour les cuma est de répondre à la feuille de route régionale Néoterra autour des enjeux suivants :
- Adaptation de l’agriculture au changement climatique ;
- Sortie des pesticides de synthèse ;
- Préservation de la biodiversité et de la santé du sol ;
- Prise en compte du bien-être animal.
Le plan spécifique aux cuma vise aussi :
- La réduction des charges d’exploitation ;
- Le partage des pratiques ;
- L’innovation, la vulgarisation et la démonstration ;
- Le renouvellement des générations.
Quels montants et taux s’appliquent aux aides agricoles en Nouvelle-Aquitaine en 2025 pour les cuma ?
Le taux d’aide est de 15 à 40 % selon le type de projet.
- 15 % pour les matériels chaîne de mécanisation (annexe III de l’appel à projet).
- 35 % pour les matériels dédiés à la transition agroécologie en production végétale ou animale ;
- 40 % pour les matériels agriculture de montagne ;
- 15 % pour l’amélioration des conditions de travail ;
- 30 % pour la diversification ;
- 35 % pour la vulgarisation.
Les dossiers en zone de montagne bénéficient d’une majoration de + 15 %, plafonnés à 40 % quel que soit le projet présenté.
10 % plafonnés à 40 % pour les groupes dont tous les ateliers des exploitations concernées sont conduits en agriculture biologique (en conversion ou certifiés).
Les planchers et les plafonds des aides pour les cuma sont définis comme suit :
- Plancher : 15 000 € ;
- Plafond : 300 000 € par cuma par appel à projet.
En 2025, le montant total de l’enveloppe destinée aux cuma est de l’ordre de 4,20 M €, environ.
Quels critères permettent d’être éligible à l’aide agricole ?
La sélection se fait selon un cumul de points :
Avec ≥8 points : dossier prioritaire, aide quasi sûre d’être accordée.
Ensuite, il y a des critères apportant entre 2 et 6 points :
- Renouvellement des générations : présence de nouvel installé ou nouvel agriculteur ;
- Transition agroécologique : certification HVE, AB, participation à un GIEE, formation agroécologique d’un exploitant, 50 % des exploitations ayant réalisé un bilan carbone ;
- Réduction de la pénibilité : présence ou création d’un emploi dans la cuma, création d’une nouvelle cuma, présence de nouveaux adhérents dans le projet ;
- Diversification des revenus : contrat avec une structure de commercialisation, arrachage de 3 ha de vignes ;
- Démonstration, vulgarisation : contrat avec l’amont pour créer une nouvelle machine ;
- Périodicité : ne pas avoir demandé d’aides en N-1 et/ou N-2.
Quel est le bon moment pour faire son dossier ?
La date d’ouverture du dispositif était le 14 novembre 2024 pour la première vague. Pour la seconde, l’ouverture a eu lieu le 1ᵉʳ février 2025.
La date limite de dépôt des dossiers était donnée au 31 janvier 2025 pour la première vague et au 31 mars 2025 pour la seconde.
Concernant l’information sur l’acceptation ou le refus du dossier, cela doit intervenir avant l’été 2025 pour la première vague, et avant le 31 décembre 2025 pour la deuxième vague.
Le programme d’aides 2025-2026 se tiendra à la même période.
Vers qui se tourner ?
Pour toute question ou précision, il vous est possible de contacter directement la fédération des cuma de proximité
Le point de vue de la Frcuma
« Ce dispositif représente un atout majeur pour les exploitations agricoles. La diversité du plan, qui couvre une large gamme de matériels et soutient un grand nombre de projets, témoigne d’une approche liée aux transitions, mais également pragmatique et compréhensive des enjeux agricoles actuels de la région Nouvelle-Aquitaine et de l’Europe. »
« En 2024, le dispositif PCAE a accompagné plus de 150 dossiers. Depuis 2021, environ un tiers des cuma de Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié au moins une fois du soutien financier conjoint de la Région et de l’Europe. Depuis deux ans, la consommation est un peu en deçà de l’enveloppe disponible, ce phénomène s’explique par les enveloppes importantes du plan de relance en 2021 et 2022, puis par la conjoncture agricole compliquée, mais non par un désintérêt des agriculteurs pour ce programme. »
« Les défis économiques et climatiques récents dans les diverses filières ont aussi pesé sur la dynamique d’investissement. Le réseau cuma reste profondément optimiste. Nous réaffirmons notre conviction que les investissements collectifs sont un réel levier de compétitivité, de réactivité et d’innovation. La filière agricole possède les ressources et la résilience nécessaires pour surmonter les défis actuels, et peut se projeter efficacement dans l’avenir. Ces dispositifs de soutien européen et régional en sont un excellent vecteur. »
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