Le Premier Ministre Jean Castex s’est réuni hier, le 15 mars 2021, avec les partenaires sociaux en visioconférence. A l’issue de cette rencontre, il a fait plusieurs annonces sur les aides à l’embauche déjà en place et leur prolongation sur l’année 2021. Mais quels sont les impacts pour les cuma et les employeurs agricoles?
Aides à l’embauche 2021: une belle dynamique pour l’apprentissage
5.000 à 8.000€: les aides à la conclusion de contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont élevées et ont eu du succès, soutenant la dynamique enclenchée sur l’apprentissage les années précédentes, comme le souligne la nouvelle ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans le tweet ci-dessous.
Les primes à l'apprentissage allant de 5000 à 8000€ sont prolongées jusqu'au 31 décembre 2021.
Avec plus de 500 000 contrats d'apprentissage signés, 2020 a été l'année de tous les records.
Notre objectif : que ce record devienne la norme. #1jeune1solution #FranceRelance https://t.co/GcqFNTSVy0
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) March 15, 2021
Annoncé le 4 juin 2020 par la ministre du Travail de l’époque, Muriel Pénicaud, le dispositif, sans condition, devait prendre fin le 28 février 2021. Il avait été prolongé au 31 mars. Mais c’est finalement une prolongation sur l’année 2021 qui a été annoncée hier par le Premier ministre.
Ainsi, les entreprises qui recrutent un apprenti mineur bénéficient sans condition d’une aide de 5.000€ et de 8.000€ pour un apprenti ou contrat de professionnalisation majeur, pour des formations du CAP au bac+5. Auparavant, le soutien, qui pouvait aller jusqu’à environ 4.000€, ne concernait que les formations allant jusqu’au bac.
Les cuma et employeurs agricoles qui se trouvaient contraints par les délais n’ont désormais plus d’excuse pour embaucher des apprentis ou des salariés en contrat de professionnalisation.
A noter: il y a toujours des apprentis sans contrat dans les CFA.
De plus, pour ceux qui souhaiteraient anticiper, il est possible de signer un contrat d’apprentissage démarrant avant la date d’ouverture du Centre de formation des apprentis (CFA), souvent calée à la mi-septembre, pour pouvoir commencer à former l’apprenti dès la période estivale.
A lire sur ce sujet: 8.000€ d’aides pour un an d’apprentissage, un tarif divisé par trois.
Prime à l’embauche des jeunes jusqu’au 31 mai
L’aide à l’embauche de jeunes de moins de 26 ans repose sur le versement de 1.000 euros par trimestre de contrat pendant un an au maximum. Cette aide est désormais prolongée jusqu’au 31 mai 2021. Toutefois cette aide sera restreinte dès le 1er avril aux jeunes touchant un salaire inférieur à 1,6 Smic, contre 2 Smic actuellement.
Le ministère indique qu’environ 1,3 million de jeunes de moins de 26 ans ont été embauchés en CDI ou CDD de plus de trois mois entre août et janvier derniers. Dont 340.000 ont fait l’objet pour l’instant d’une demande d’aide.
Salariés de 2e ligne: les salariés agricoles concernés
Les salariés agricoles et maraîchers font partie de 17 familles de salariés dits «de deuxième ligne» qui avaient dans un premier temps été identifiées comme prioritaire pour une nouvelle Prime Macron d’un montant de 1.000€, défiscalisée et exonérée de cotisations sociales. En fait, le Premier ministre a annoncé hier que tous les salariés sont éligible à cette prime, versé par l’employeur.
Toutefois «il sera possible d’en augmenter le montant jusque 2.000 euros pour les entreprises et les branches qui auront soit conclu un accord d’intéressement d’ici la fin de l’année, soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers» dits de «deuxième ligne», qui devront être les «bénéficiaires privilégiés» de cette prime, a ajouté Jean Castex.
Le ministère du Travail a cependant précisé ensuite que le «niveau de ciblage» de la prime sera à négocier avec les partenaires sociaux, l’idée étant de la «centrer sur les bas salaires».