L’agriculture de précision et les agroéquipements sont en bonne place dans un rapport d’experts remis récemment au gouvernement. Ce dernier est intitulé «Faire de la France une économie de rupture technologique – Soutenir les marchés émergents à forts enjeux de compétitivité».
Il cite 10 domaines, dont l’agriculture de précision et les agroéquipements, où la France «est en capacité de se positionner en leader». Ceci implique néanmoins une intervention forte de l’Etat.
Des entreprises dispersées
Le collège d’experts souligne que l’agriculture de précision peut conduire à «une réduction des quantités de pesticides appliqués». Toutefois, les entreprises françaises dans ce domaine sont, selon lui, trop petites, dispersées et limitées en capacité d’investissement.
Il note aussi le besoin en matériels nouveaux pour faire évoluer «les systèmes de production dans le sens de l’agroécologie».
Le débat est lancé
Le rapport demande un soutien public pour une «meilleure structuration de l’écosystème». Ceci amènerait la France à devenir «le leader mondial de l’agroécologie». Conclusions commentées au Salon de l’Agriculture par Didier Guillaume lors d’une table-ronde sur l’agroéquipement.
La Scic L’Atelier Paysan est loin d’être sur la même longueur d’onde, comme l’a écrit un de ses responsables anonyme dans un billet. Il estime que de tels projets reviennent à «siphonner l’argent public pour l’agriculture 4.0». Aussi il plaide plutôt pour des technologies que les agriculteurs peuvent s’approprier et maîtriser. Le «faites-le vous-même» peut-il résoudre toutes les questions? Le débat est lancé.