Projet de vie, individualisme, engagements et attentes professionnelles. Le monde a changé… Les évolutions sociétales ont radicalement bouleversé la manière de penser sa vie et donc, son travail. Le monde agricole ne fait pas exception. C’est ce qui justifie que les organisations professionnelles et, parmi elles, le réseau cuma s’interrogent sur leurs rôles dans ce nouveau contexte sociétal. Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne sont pas plus individualistes que leurs aînés mais, en revanche, leurs engagements sont conditionnés à plus d’efficacité.
Les jeunes agriculteurs choisissent le métier
Partant du constat qu’actuellement, un jeune ne s’installe plus par défaut, mais choisit ce métier, cela conduit à des profils de plus en plus variés. Une évolution confortée par le fait que dans 30% des cas, les installations sont le fait de jeunes jouant la carte de la pluri-activité. Par ailleurs, les nouvelles générations sont de plus en plus formées et autonomes dans la construction de leurs projets, résultant souvent d’expériences et de trajectoires passées. Des éléments clés selon le sociologue, pour comprendre l’évolution de l’engagement des jeunes.
Les jeunes sont-ils plus individualistes?
Des jeunes plus individualistes, moins concernés par l’action collective, moins engagés… De fausses idées auxquelles il faut tordre le cou. Les jeunes installés ne souhaitent plus être les petits clercs, ce ne sont plus les militants d’hier. Ils choisissent leurs engagements.
Pourquoi les jeunes ne prennent pas plus rapidement des responsabilités extérieures?
L’engagement professionnel ne va pas forcément de soi et n’est plus unidirectionnel, il est mis en concurrence avec d’autres engagements. Des évolutions à prendre en compte pour intéresser les jeunes générations.
Quels sont les attentes des jeunes face aux OPA?
Face à des jeunes plus autonomes techniquement, mais plus inquiets sur l’avenir, les OPA et les cuma se doivent d’être plus efficaces et à même d’accompagner les jeunes dans la mise en place de stratégies entrepreneuriales. Il faut que les slogans autour du mutualisme et de la coopération ne soient pas que des mots; ils doivent se traduire par des actes, conseille François Purseigle.
A lire sur le même sujet les résultats d’une enquête menée en région sur l’implication des jeunes dans le réseau cuma : Les jeunes dans le réseau cuma, investis ou pas?