« Plus de 600 millions de jeunes vont arriver sur le marché du travail d’ici à 2030 et nous avons besoin de leur offrir un avenir là où ils vivent », a déclaré jeudi Mme Geslain-Lanéelle, 56 ans, lors d’un point presse au siège de la FAO à Rome.
« Je suis convaincue que l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, la forêt sont des secteurs qui peuvent nous aider à créer des emplois », a-t-elle ajouté à l’issue de son audition devant le conseil de l’organisation.
En campagne depuis l’an passé pour défendre la candidature française et européenne, Mme Geslain-Lanéelle a indiqué avoir « rencontré les représentants de 150 pays et effectué plus de 60 déplacements ».
Devant le conseil de la FAO, elle a plaidé pour un « accroissement de la productivité de l’agriculture de façon durable, pour qu’elle soit plus résistante au changement climatique, tout en réduisant les pertes et le gaspillage ».
Mme Geslain-Lanéelle dit aussi vouloir « accroître significativement » les investissements des partenaires de la FAO, qu’ils soient privés ou publics, comme la Banque mondiale ou le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
« J’ai rencontré des acteurs privés, des fonds non souverains, des banques commerciales qui veulent investir dans le secteur de l’agriculture et qui ont besoin d’être aidés », a dit l’ancienne directrice exécutive de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Venu à Rome pour soutenir la candidate, le ministre français de l’agriculture Didier Guillaume a estimé qu’elle était « la seule qui réponde aux trois défis de l’agriculture : nourrir la planète, parce que la plus grande discrimination est l’alimentation, la lutte contre le réchauffement climatique et le multilatéralisme ».
L’élection à la succession de l’actuel directeur général de la FAO, le Brésilien Jose Graziano da Silva, se tiendra le 22 juin.
Outre Mme Geslain-Lanéelle, première femme à briguer ce poste prestigieux, les candidats en lice sont Ramesh Chand (Inde), Davit Kirvalidze (Géorgie) et Qu Dongyu (Chine).