La faculté d’obtenir des indications de plus en plus en précises avec des dispositifs de correction, tel que le « Dgps » (ex: Omnistar ou Egnos) est intéressante.
Par ce biais, le positionnement exact des tracteurs, avec 3 à 10 cm de marge d’erreur, ouvre des possibilités d’utilisation pour l’épandage d’engrais ou la pulvérisation par exemple. Toutefois, ce dispositif de correction différentielle, demande régulièrement à être recalé manuellement pour pallier les risques de dérive. La connexion aux signaux RTK transmis par radio ou sur téléphone mobile, donne accès à des niveaux encore supérieurs de précision, de l’ordre de 2 à 5 cm ! Dans ces conditions, on peut même biner du maïs au plus près du pied, en le frôlant, sans l’esquinter ! « A condition toutefois de paramétrer correctement au départ votre équipement » prévient la spécialiste d’Arvalis. La fiabilité de ces dispositifs demeure toutefois imparfaite. Ainsi, les balises RTK permettant la transmission des ondes radio ne doivent rencontrer aucun obstacle physique (ex : bois) afin d’être pleinement efficaces dans un rayon de 10Km. Et les réseaux de téléphonie mobiles (Bouygues, SFR ou Orange) connaissent encore par endroit ou par moment, des carences dans la transmission des fichiers de données (plus ou moins importantes en fonction du type de fichier).
Rentabilité variable
Pour tirer pleinement profit du RTK, l’autoguidage s’impose. L’asservissement du système hydraulique de direction apporte un degré de précision plus efficace que les systèmes de molette sur volant. Surveillez aussi la qualité des antennes. Quant à la rentabilité de ces types d’investissements: « Elle varie du simple au double selon le matériel choisi et les cultures travaillées » observe Caroline Desboudess. Par rapport à la conduite conventionnelle, « l’autoguidage de précision permettra de limiter les recouvrements en moyenne de 13% pour le travail du sol, 5% pour la récolte, 2% pour le semis et l’épandage », selon Arvalis. A la clé : gain de temps et d’heures de tracteur, économie d’intrants et … de fatigue. L’éventualité d’investir en commun dans ces technologies comme l’on déjà fait la cuma de Malibeau sur son pulvérisateur automoteur (barre de guidage de Trimble) ou la cuma des Groies avec un système d’autoguidage sur sa moissonneuse – batteuse, est une façon opiniâtre d’amortir plus rapidement sur davantage de surface, ces nouveaux équipements …
Vincent Demazel
Notre photo: Auditoire attentif à l’assemblée générale de la Fdcuma de la Vienne le 16 janvier dernier, dont le thème principale était consacré à l’agriculture de précision