« Je respecte les convictions des Françaises et des Français qui sont végétariens ou qui ont envie de le devenir, qui n’ont plus envie de manger de viande, c’est leur droit », a-t-il déclaré, notant que lui-même n’était pas végétarien.
« Mais ça ne doit jamais se traduire par des agressions contre les professionnels, éleveurs, transformateurs, ou bouchers, charcutiers », a-t-il ajouté. « C’est une dérive très inquiétante et inadmissible ».
Depuis le début de l’année, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) a recensé en France « douze cas de commerces alimentaires caillassés avec tags de revendications antispécistes » et « plusieurs dizaines » de cas de détériorations, avec du « faux sang versé » ou de la « pose d’autocollants revendicatifs ».
Dans la métropole de Lille par exemple, six personnes ont récemment été interpellées dans le cadre d’une enquête sur des actes de vandalisme contre neuf commerces, dont des boucheries ou des poissonneries, par des militants vegan.
Des militants antispécistes — opposés à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l’être humain et les animaux– ont organisé samedi des actions pacifiques devant des boucheries pour dénoncer le « zoocide » que représentent, selon eux, l’élevage, le commerce et la consommation de viande.
« On ne règlera rien dans notre société par une augmentation de la violence ou des menaces », a ajouté François de Rugy dimanche, faisant aussi référence à certains opposants à la réintroduction d’ours dans les Pyrénées qui ont « brandi des fusils » lors de sa visite dans le Béarn jeudi.
« C’est aussi une responsabilité politique de tout le monde que de condamner les violences d’où qu’elles viennent et quelles qu’en soient les cibles », a-t-il insisté.