Je ne suis pas opposé » mais « ces caméras ne peuvent pas être une surveillance en continu de salariés qui travaillent dans ces abattoirs », a déclaré M. Le Foll au micro de RMC/BFMTV. « Je retiens cette proposition » émise mardi par la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie en France, « mais je pense aux salariés et à leur respect« , a-t-il ajouté. Une « expérimentation » sera nécessaire avant que ces caméras soient installées « un jour ou l’autre » dans les abattoirs « mais pas à n’importe quelle condition », a souligné le ministre. Les députés proposent de rendre obligatoire l’installation de caméras « dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés ». Cette disposition fera l’objet d’une proposition de loi car « ce contrôle vidéo doit être encadré par la loi afin d’en délimiter strictement les finalités et éviter qu’il devienne un outil de surveillance des salariés », selon la commission d’enquête. Concernant l’étourdissement des animaux avant l’abattage rituel, M. Le Foll a affirmé qu’il n’était pas possible de l’imposer mais s’est redit « favorable au bien-être animal mais dans le respect du culte ». Sur l’abattage mobile à la ferme, le responsable s’est en revanche déclaré « pas favorable pour l’instant » à ce modèle développé en Suède, soulignant que les exploitations françaises étaient diverses et plus grandes que celles du petit royaume. « Je veux d’abord que dans les abattoirs, les choses se passent bien », a-t-il dit. La commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie en France, pilotée par le député Olivier Falorni, a préconisé 65 mesures pour diminuer la souffrance animale en abattoir.
Paris, 21 sept 2016 (AFP)