Après Ancenis (Loire-Atlantique), Feignies (Nord) et Autun (Saône-et-Loire), le président Olivier Falorni et le rapporteur Jean-Yves Caullet se sont rendus à 6 heures du matin à l’abattoir Aminecov de Meaux, fondé par la municipalité en 1988, privatisé en 2006 et traitant actuellement 2.000 tonnes équivalent carcasses par an (bovins et ovins), en quasi-totalité destinées au marché halal.
« Passé un moment de surprise, la délégation a été bien accueillie par le directeur et a pu visiter l’ensemble de la chaîne, s’attardant longuement sur la zone d’abattage et la bouverie » (étable à boeufs), où « les députés ont pu constater que, grâce à des bâtiments adaptés, le déchargement et l’amenée des animaux se déroulaient sans heurts, sous la conduite d’un bouvier expert, par ailleurs responsable de la protection animale (RPA) », selon le communiqué.
Equipements performants et opérateurs compétents
Au poste de tuerie, MM. Falorni et Caullet ont observé « un dispositif de contention particulièrement adapté et permettant au sacrificateur de procéder à la saignée de l’animal d’un geste sûr et efficace, ce sous la surveillance d’un deuxième RPA ». Ces parlementaires ont ajouté avoir « pu constater que la perte de conscience de l’animal due à l’hémorragie intervenait à l’issue d’un délai compris entre 30 et 60 secondes, délai à l’issue duquel est pratiqué un test de conscience oculaire ». « En cas d’incertitude sur la perte de conscience, un matador est alors utilisé pour assommer l’animal, opération dont les députés ont été les témoins », selon le communiqué.
« Plus encore que pour l’abattage conventionnel, des équipements performants et des opérateurs compétents sont indispensables pour limiter, en l’absence d’étourdissement, la souffrance animale », en a conclu la commission d’enquête. Cette commission a été créée en réponse aux scandales de mauvais traitements d’animaux révélés par les vidéos de l’association L214.