La cuma des Loges dans le Loiret, constituée en majorité d’éleveurs, et la cuma des Quatre Chemins dans l’Essonne qui rassemble des céréaliers, ont décidé d’échanger deux de leurs matériels. Le premier est une presse à balles cubiques, propriété de la cuma des Loges (qui en compte deux). Celle-ci est habituellement utilisée au printemps et en début d’été pour la récolte du foin et de la paille. De son côté, la cuma des Quatre chemins compte, parmi ses adhérents, des producteurs de chanvre qui ont des besoins spécifiques de pressage à partir de fin août seulement. Jusqu’ici, c’était une ETA qui assurait cette prestation.
Une intercuma payante
En contractant un accord avec la cuma des Loges, il a été convenu que celle-ci mette à disposition de sa consœur de l’Essonne, l’ensemble presse + tracteur + chauffeur, pour un tarif de 3€/botte. Pour info, le tarif pratiqué par l’ETA s’élevait à 9,50€. Il est prévu de presser environ 2.000bottes de chanvre par an. Pour la cuma des Loges, ce travail «hors-saison» va contribuer à amortir le coût de sa machine en augmentant le nombre de bottes réalisées. Et pour la cuma des Quatre chemins qui ne se voyait pas investir dans sa propre presse, cet échange intercuma est porteur d’économies substantielles.
Dans le prolongement de cet accord, les deux groupes projettent également d’échanger les deux plateaux fourragers que la cuma des Quatre chemins vient d’acheter. De manière à formaliser ces échanges, une souscription de parts sociales a été conclue afin que chaque cuma devienne officiellement adhérente de l’autre pour l’activité concernée. En pratique, la cuma propriétaire du matériel mis à disposition facturera la prestation correspondante à la cuma bénéficiaire, qui à son tour refacturera à ses propres adhérents utilisateurs.
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