L’ensileuse de la Cuma de Blanzay Nord (Vienne) a fait son premier chantier de maïs de la saison 2020 le 6 août. La météo annonce plusieurs jours de canicule et Nicolas Cordeau ne veut plus attendre : « Ce maïs a été semé le 4 avril. Il lui faudrait encore une semaine pour terminer la maturation du grain mais la végétation est déjà très sèche. Je ne veux pas prendre de risques ».
Pour les chèvres
Il élève des chèvres, comme la majorité des adhérents de la Cuma. Ces animaux n’aiment pas le moisi, il faut donc éviter un maïs trop sec. Nicolas Cordeau assure néanmoins la qualité du silo avec un conservateur biologique.
Dans ces terres à dominante argileuse assez profondes (à mi-chemin entre groies et terres rouges à châtaigniers, selon l’appellation locale), le maïs semé tôt avait de bonnes réserves d’eau au départ. Mais, n’étant pas irrigué, il a ensuite accusé le manque de pluie. « Heureusement, il n’a pas subi de fortes chaleurs lors des stades critiques. Cela fait quand même trois années de suite que je commence à ensiler dans la première quinzaine d’août. Il y a trente ans, mon père n’y allait que fin septembre ! ».
En complément : les prévisions d’Arvalis sur les date d’ensilage du maïs fourrage
Et ça démarre aussi dans les cuma en Vendée (7 août) ou dans l’Ain (10 août).