Lorsqu’un défaut constaté ne permet pas le bon déroulement de la suite des opérations ou peut mettre en danger l’inspecteur, le contrôle peut être interrompu. Il sera bien entendu facturé et le propriétaire devra représenter l’appareil dans un délai de 4 mois. Cette étape préliminaire est donc importante. Voici donc les points sur lesquels il faut veiller pour réussir son contrôle pulvé.
Pour réussir son contrôle pulvé: une présence nécessaire le jour J
En premier lieu, le propriétaire ou la personne utilisant régulièrement le pulvérisateur doit être présente. Il devra être capable de manipuler correctement le boitier de commande, assister à l’intégralité du contrôle et être présent pour la remise du rapport. Généralement les inspecteurs passent du temps à expliquer les différents points contrôlés ainsi que les défauts constatés.
En plus du contrôle proprement dit, il y a aussi une partie pédagogique. Il n’est pas rare par exemple que l’inspecteur passe aussi du temps avec l’agriculteur pour une meilleure maitrise du boitier. En effet, on constate parfois que les mises en route des appareils de plus en plus sophistiqués restent très primaires. Donc pour le contrôle, on n’envoie pas le stagiaire.
Prêt à fonctionner
Une évidence: avoir un matériel en état de fonctionner. Parce que des problèmes peuvent survenir, surtout en sortie d’hivernage quand l’appareil n’a pas été remis en route avant le contrôle. Vu par exemple des fils de connexion du boitier abimés par des rongeurs. Impossible dans ce cas de procéder à l’inspection.
Prêt à fonctionner c’est aussi la présence de 500l d’eau claire dans la cuve afin de pouvoir accomplir les différentes tests de débit des buses ainsi que la détection de fuites. De l’eau claire permet en général de donner une indication sur la propreté de l’intérieur de la cuve. Les vérifications portent aussi sur l’apparence extérieure. Un matériel couvert de traces de produit risque le recalage. Un bon coup de jet régulièrement après une journée de travail permet de faciliter le nettoyage pour le jour de l’inspection.
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Gare à la fuite
Des fuites peuvent être détectées à plusieurs niveaux. Sur la cuve, les canalisations de liaison, la pompe, les filtres, les conduites, l’incorporateur… La classification se fait sur 2 types de fuites. Les fuites mineures qui ne doivent pas être supérieures à 3 avec pas plus d’une goutte toutes les 5 secondes. Les fuites majeures avec plus d’une goutte toutes les 5 secondes. Avec une fuite majeur le contrôle peut être suspendu. Dommage de rentrer à la maison pour simplement un joint de filtre à moins d’un euro qui aura été pincé lors du remontage.
Réussir son contrôle pulvé: attention aux organes de sécurité
La bête noire des matériels fonctionnant avec la prise de force : le protège cardan. C’est un organe de sécurité majeur. Tout le monde le sait mais il est parfois oublié. Son bon état sera indispensable pour continuer le contrôle. Les bols de protection côté tracteur et pulvérisateur devront être présents et en bon état. Idem pour la protection de l’arbre qui doit être entière. Son immobilisation en fonctionnement doit être effective et les chainettes bien en place.
Une attention à porter aussi sur la partie hydraulique. Il ne doit pas y avoir d’usures ou de pliures excessives des flexibles. Ces dernières sont souvent dues à un manque au niveau des attaches ce qui peut occasionner des frottements contre des parties de la machine. Le gainage en caoutchouc est alors absent et ne protège plus la partie interne métallique.
Des fixations en état
Même si ils sont normalement bien protégés, les produits appliqués peuvent être corrosif. Cela peut mettre à mal l’intégrité du pulvérisateur en entrainant des défauts sur les fixations. Durant les vérifications préliminaires, les fixations de la cuve, de la pompe ou d’autres éléments au châssis seront aussi passés à la loupe. Il ne doit pas y avoir de dispositifs manquants ou incomplets. Il en va de même pour les fixations des supports de rampe. La bonne tenue de cette dernière lors du transport sera aussi évaluée.
Un dossier à retrouver en intégralité dans le mensuel Entraid’ du mois d’avril.
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