L’appellation a reçu un avis positif à sa demande de plantation de 3.474 hectares supplémentaires de la part des deux instances de gouvernance nationale de la filière viticole: l’institut des appellations d’origine (INAO), début janvier, et FranceAgriMer mercredi.
« C’est sur la base de ces avis que le ministre de l’Agriculture prend sa décision » et signe un arrêté autorisant les plantations, « et on n’a jamais vu un ministre prendre une décision allant dans le sens contraire », a expliqué à l’AFP, le directeur de l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC), Alexandre Imbert.
Anticipation
Sachant qu’il faut cinq ans entre la plantation d’un pied et les premières vendanges, la plantation de ces 3.474 hectares est le fruit d’une « anticipation à très long terme » de la profession, viticulteurs et négociants, qui comptent faire des demandes équivalentes lors des deux prochaines années.
« Nous avons calculé ce dont nous avons besoin », a assuré M. Imbert qui explique que les chiffres de vente du cognac sont « exceptionnels », mais qu’en raison des aléas climatiques, « on a déjà tapé dans les stocks les années précédentes ».
Des exportations en hausse
En 2018, les ventes de Cognac ont progressé, pour la quatrième année consécutive, avec des exportations en hausse de 3,5% en volume (204,2 millions de bouteilles expédiées) et de 2% en valeur à 3,2 milliards d’euros.
Les négociants ont un peu de mal à répondre à la demande. « Aujourd’hui, la situation est un peu tendue et nous espérons qu »elle le sera moins dans cinq ans », souligne M. Imbert.
Le vignoble de Cognac représente aujourd’hui 76.243 hectares, mais il couvrait entre 110.000 et 120.000 hectares dans les années 1970, avant que la crise du pétrole n’oblige les viticulteurs à arracher les vignes pour remonter la pente.