Le résultat courant par unité de travail annuel (UTA) chez les viticulteurs de Cognac s’élève en 2020 à 64.287€ en moyenne. Il est un peu moins élevé qu’en 2019 où il culminait à 83.000€. Mais cela reste très confortable en comparaison d’un éleveur de bovin-viande. Celui-ci a dégagé seulement 10.603€ en 2020 selon les réseaux AS et chambre d’agriculture. Ceux-ci ont décortiqué les comptabilités de 3.000 exploitations de 10 départements du Centre-Ouest.
Au total, 46% des exploitations ont des revenus inférieurs à 15.000€ par unité de travail. Moins que le SMIC. Pourtant, le nombre d’heures de travail consacrées à l’exploitation dépasse en règle générale les 1.607 heures de travail annuelles correspondant à un poste de salarié à temps plein. Notamment en élevage.
Rentabilité contrastée
L’échelle des revenus en agriculture demeure très large. La rentabilité mesurée par le ratio «EBE/100€ de produit brut» illustre ces profondes disparités. Dans de nombreuses entreprises agricoles, l’excédent brut d’exploitation disponible ne suffit pas pour rémunérer correctement l’exploitant et rembourser les annuités. La marge pour autofinancer de nouveaux investissements est très limitée, voire réduite à néant.
Ce manque de rentabilité, notamment en productions animales, apparait flagrant au regard du capital mobilisé. En effet, la valeur du capital d’exploitation détenu (bâtiment, cheptel, matériel…) augmente toujours.
Plus de 300.000€/unité de travail
Pour les exploitations étudiées dans l’échantillon, le capital d’exploitation par unité de travail annuel grimpe en moyenne à 350.000€. Il est de 329.000€ en production laitière. 378.000 en bovins viande et 460.000 en production porcine. «Cette augmentation constante pose la question de la transmission des entreprises à terme», redoutent les auteurs de cette publication.
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