Le plan «France relance» présenté ce 12 octobre 2021 par le président de la République prévoit 30 milliards d’euros d’investissement dans 10 objectifs prioritaires, dont 2,8 milliards d’euros pour le secteur agricole. L’occasion pour le ministre de l’agriculture d’annoncer l’arrivée la troisième révolution agricole française.
«Nous sommes à l’aube de la troisième révolution agricole, commente le ministre de l’agriculture Julien Denormandie lors du point presse de présentation du plan France 2030. Nous sommes face à des défis importants : climatique, démographique et environnemental.»
Plan France 2030
«La première révolution agricole s’est produite grâce à la mécanisation et à l’utilisation des machines agricoles. La seconde grâce à la chimie. La troisième sera celle de la révolution de la connaissance et du vivant» affirme-t’il en définissant les trois axes clés de ces nouveaux développements: le numérique, la robotique et la génétique.
Concernant la robotique, le ministre a expliqué que la réglementation allait évoluer en même temps que le développement des technologies. Sur la sélection variétale accélérée, il affirme que les nouvelles technologies sont une source de progrès pour réduire le stress hydrique des cultures par exemple, mais qu’elles ne doivent pas servir au développement de plantes résistantes aux produits phytosanitaires.
#France2030, objectif 6.
Accélérer la révolution agricole et agroalimentaire. pic.twitter.com/cMnoNpudo4— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2021
Troisième révolution agricole
«Nous en sommes encore aux prémices. La France sera le premier pays à la mettre en œuvre dans le monde». Pour accompagner cette révolution le gouvernement prévoit donc 2 milliards d’euros d’aides nouvelles et 800 millions d’euros supplémentaires dans le cadre du plan d’investissement d’avenir numéro 4.
Ces nouvelles aides sont structurées en 4 axes pour accompagner cette révolution du vivant et de la connaissance:
- 1 milliard pour le développement de nouvelles pratiques et leurs équipements associés pour lutter contre le changement climatique.
- 800 millions d’euros pour faire émerger des solutions pour une alimentation nutritive.
- 500 millions d’euros de soutien en fond propre pour favoriser l’installation.
- 500 millions d’euros pour le développement de nouveaux matériaux bas carbone et de la filière bois.
Plus de précisions à suivre sur les modalités de ce nouveau plan, qui entrera en vigueur dès 2022.
Le ministre de l’agriculture a tenu a rappelé que «l’agriculture agro écologique vient compenser les effets de la seconde révolution agricole. Elle n’est en rien une vision politique. La vision politique du gouvernement c’est la souveraineté alimentaire. La finalité reste de nourrir en préservant l’environnement et en donnant la capacité nutritionnelle».
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