Le 5 septembre dernier, de très nombreux outils de déchaumage et semis étaient rassemblés à Montbouy, sous la houlette de la fédération des cuma du Loiret. Beaucoup d’espace étaient à leur disposition: pas moins de 50ha disponibles pour présenter de nouvelles solutions en matière de déchaumage, d’implantation de couverts et de semis direct. Les principales marques sur ce créneau étaient quasiment toutes là, avec 23 outils en action: Eco-mulch, Horsh, John Deere, Lemken, Kubota, Väderstad, Kuhn, Amazone, Grégoire-Besson, Sky. De 9h à 18h, environs 450agriculteurs et futurs agriculteurs ont assisté à la présentation statique des matériels avant de les voir à l’œuvre sur les parcelles de chaumes.
Tous les critères d’achat en revue
Toutes les familles de matériels étaient représentées. Que ce soit pour le déchaumage à disques ou à dents, ou le semis en mode simplifié ou direct. Les représentants de chaque marque ont eu le loisir de mettre en avant les caractéristiques de leurs matériels: capacité de pénétration, aptitude à éviter les bourrages, besoins d’entretien et de graissage, simplicité de remplacement des pièces usantes, maniabilité de l’appareil, faculté de nivellement du sol, poids (qui ne peut être excessivement élevé pour les outils portés), largeur et débit de chantier au regard de la vitesse de travail, écartement entre les lignes de semis et possibilité de modularité, capacité et nombre de trémies…
Automatisation des réglages
Les nombreux participants à cette journée ont été particulièrement attentifs à la précision et à la régularité du positionnement des graines. Dans ce domaine, on voit de plus en plus de dispositifs de réglage faciles à mettre en œuvre. Des liaisons Isobus équipent désormais certains matériels et permettent en temps réel (et sans descendre du tracteur) d’ajuster la profondeur de semis ou bien de programmer des séquences bout de champ. Les chauffeurs bénéficient aussi de la généralisation d’automatismes tels que les système d’alerte de bourrage.
Tendance cuma
Kevin Gallien, de la fédération des cuma, cheville ouvrière de cette grande démonstration, observe dans le réseau cuma le succès grandissant des déchaumeurs à disques indépendants, avec des diamètres de disques assez grands. «Les acheteurs sont intéressés aussi par la polyvalence des outils en fonction des objectifs poursuivis: déchaumage superficiel pour réaliser un faux semis ou déchaumage plus en profondeur», constate-t-il. Autres équipement en essor: les semoirs de grande largeur (ex: Amazone Condor de 12m qui était présent le 5 septembre) qui jusqu’ici étaient présents surtout dans les pays de l’Est. Désormais, ils sont homologués en France. Ils ont l’avantage d’avoir des débits de chantiers importants. «Le surcoût inhérent à ces appareils n’est pas proportionnel à leur largeur, plus l’appareil est large, plus le coût ramené au mètre sera un peu moins cher. Le coût horaire et l’hectare quant à lui diminuera également car le matériel permettra de réaliser plus de surfaces,» décrypte le conseiller en machinisme de la fédération.
Semoir Horsch de 12m au Ronceau
Un argument qui a probablement pesé dans la réflexion de la cuma du Ronceau qui vient d’acquérir un semoir Horsch Avatar de 12m (rappel: ce type d’équipement adapté au semis sans labour peut bénéficier de subvention PCAE). Cependant, les acheteurs devront avoir la superficie nécessaire pour amortir cet investissement onéreux, et la puissance suffisante pour entraîner l’outil. C’est pourquoi la cuma du Ronceau va acheter simultanément un tracteur de forte puissance qui sera conduit par le chauffeur de la cuma en cours de recrutement. Cela permettra à la cuma d’optimiser la réalisation des chantiers de semis et de travailler sur des surfaces importantes.