Les premiers labels ApiCité sont décernés à 17 petites et grandes communes allant de 200 à 2 millions d’habitants », a annoncé l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf), la principale organisation d’apiculteurs, à l’origine de ce nouveau label. « L’objectif de ce label, accordé pour deux ans, est de valoriser les politiques locales en matière de protection des abeilles », explique l’Unaf qui défend des politiques plus volontaristes pour limiter l’usage de certains pesticides (néonicotinoïdes) et pour combattre le frelon asiatique.
Dijon, Montberon près de Toulouse, Tarbes et Paris sont les communes ayant la démarche la plus poussée, qualifié « d’exemplaire ». Pour leur action « remarquable », Amiens, Clermont-Ferrand, Mèze, Thionville, Vitrolles notamment entrent dans le club des villes agissant en faveur des abeilles qui, au delà de produire du miel, sont des pollinisateurs dont le rôle est indispensable pour de nombreuses cultures (notamment fruits et légumes). « De nombreuses communes s’engagent concrètement aujourd’hui dans cette dynamique, interdisant l’usage de pesticides dans les jardins publics, plantant des essences mellifères, installant des ruches en ville ou mettant en place des programmes de sensibilisation dans les écoles », explique dans un communiqué l’Unaf. Une récente évaluation publiée par le ministère de l’Environnement estime qu’entre 5 et 12% de la valeur de la production végétale française – soit entre 2 et 5 milliards d’euros – dépend de l’action des insectes pollinisateurs (abeilles domestiques et sauvages, bourdons, etc.). Les cultures de melons, pastèques, kiwis et des cucurbitacées (potirons, courges, etc.) sont par exemple à 90% dépendants de la pollinisation, lorsque pommes, cerises et concombres le sont à 65%.
Paris, 1 déc 2016 (AFP).