Jusqu’à présent, bien peu de personnes trouvaient des vertus aux algues vertes, en surabondance sur les côtes bretonnes. Leur présence était considérée essentiellement comme une source de pollution visuelle et surtout sanitaire, résultante d’une agriculture trop intensive. L’INRA, en partenariat avec l’entreprise bretonne Olmix, nous conduit à réviser notre jugement sur cette espèce invasive, habituellement vouée aux gémonies.
En effet, les algues marines ont des propriétés physico-chimiques et biologiques potentiellement intéressantes contre la croissance des bactéries pathogènes. Des chercheurs ont montré qu’un composé élaboré à partir d’extraits d’algues serait de nature à «stimuler la production de médiateurs de l’immunité par des cellules épithéliales intestinales». De savantes mixtures à base d’algues pourraient également constituer «un adjuvant potentiel dans des stratégies vaccinales».
L’intérêt de ces produits ne se limiterait pas seulement à l’alimentation animale. D’autres applications potentielles sont envisagées dans l’industrie pharmaceutique et biomédicale, en cosmétologie, ou comme additifs pour l’alimentation humaine. Ces nouvelles perspectives de valorisation des algues placeraient donc les Bretons au hit-parade des fournisseurs potentiels de matière première. Un classement guère envié jusqu’ici…